Objectifs. - L'halofantrine est le médicament le plus souvent utilisé en premiére intention dans le treaement de l'accès non compliqué àPlasmodium falciparum chez f enfant en France, en accord avec les recommendations de la dernière conference de consensus de 1999 et en l'absence de données plus précises daps cette population. La constatation d'un important taux de rechutes après une cure unique d'halofantrine en 1999 nous à conduits a utiliser la méfloquine en première intention à partir de 2000. L'objectif de cette étude a été d'évaluer les conséquences de ce changement d'attitude et de comparer l'efficacité de lhalofantrine et de la mefloquine dans le treaement de l'accés non compliqué à P. falciparum chez lenfant.

Patients et méthodes. - Nous avons étudé 118 accès pédiatriques de paludisme à P. falciparum diagnostiqués et traités à l'hôpital d'Enfants Armand-Trousseau entre le 1^er janvier 1999 et le 31 décembre 2000.

Résultats. - Quatre-vingt-treize patients ont été traités entre 1999 et 2000 pour un accès non compliqué de paludisme àPlasmodium falciparum : 48 ont reçu une cure unique d'halofantrine et 21 un traitement par méfloquine. Neuf patients ont rechuté, tons avaient été traités par halofantrine. Aucun des 21 patients traités par méfloquine n'a rechuté.

Conclusion. - Ces résultats et les données récentes de la littérature incitent à ne plus recommander Fhalofantrine pour le treaement de première intention de f accés non compliqué chez l' enfant au profit de la méfloquine. L'évaluation sur une plus grande échelle de l'utilisation de la méfloquine dans ces conditions est nécessaire. La Malarone^® (association atovaquone-proguanil) a démontré son efficacité curative chez l'adulte mais son indication est restreinte actuellement en France à Fadulte et Fenfant de plus de 12 ans.

Aims. - Halofantrine is the first regimen used for the treatment of uncomplicated Plasmodium falciparum malaria in children in France according to the recommendations of the French Consensus Conference held in 1999 and pending additional data in this population. In 1999, a high rate of clinical relapse after a single cure of halofantrine l$́us to switch to mefloquine for first line treatment of uncomplicated malaria. The aims of this study were to evaluate this change of attitude and to compare the efficacy of halofantrine and mefloquine in the treatment of uncomplicated P. falciparum malaria in children.

Patients and methods. - We retrospectively analysed 118 pediatric cases of malaria treated at Armand-Trousseau Children hospital in Paris between January 1 st, 1999 and December 31 st, 2000.

Results. - 93 patients were treated for an uncomplicated case of P. falciparum malaria: 48 received a unique cure of halofantrine and 21 were treated with mefloquine. Nine patients relapsed, all having previously received halofantrine. No patient treated with mefloquine relapsed.

Conclusion. - These results and other recent published data suggest to recommend mefloquine instead of halofantrine as first line treatment of uncomplicated P. falciparum malaria in children with respect to specific contra-indications. A larger evaluation of mefloquine is however necessary. The association atovaquone-proguanil (Malarone^®) is promising but needs to be evaluated in large pediatric studies in comparison with other treatments. Its indication as a curative treatment of uncomplicated malaria is, to date, restricted to adults and children over 12 years in France.