L’analyse minéralogique et sédimentologique de sédiments terrigènes de la marge nord de la mer de Chine du Sud a permis de reconstituer les variations d’intensité de la mousson sud-est asiatique et d’estimer la réactivité du système sédimentaire aux changements climatiques au cours des derniers 450ka. Un couplage données granulométriques–traitement numérique montre l’existence de trois sous-populations au sein du sédiment, dont les évolutions respectives permettent de déterminer la nature et l’intensité des modes de transport du sédiment. En bas niveau marin, le remaniement de la plate-forme permet le transport, vers le bassin, d’une population grossière (20–40μm). Les deux autres populations (4–6μm et 9–13μm) sont contrôlées par la position de la ligne de rivage (niveau marin) et/ou par la dynamique des fleuves (mousson). Enfin, les apports éoliens sur la marge nord de la mer de Chine du Sud peuvent être considérés comme négligeables devant l’importance des apports fluviatiles et des processus de remobilisation

In order to reconstruct the past variations of the Southeast Asian monsoon intensity and estimate the sedimentary system reactivity to climatic changes in Southeast Asia over the last 450kyr, mineralogical and sedimentological analyses have been performed on the terrigenous fraction of the South China Sea sediment. End-member modelling coupled with grain size data discriminates three end-members that determine the nature and intensity of the main sediment transport vectors. Low sea-level stands are characterized by sediment reworking that allows transportation of a coarse end-member (20–40μm) to the deep-basin. By contrast, the other end-members (4–6μm; 9–13μm) are controlled by the shoreline position (sea level) and/or by changes of the rivers capacity transport (monsoon). Finally, aeolian input to the northern margin of the South China Sea can be considered negligible compared to the massive fluvial input and the reworking of the sediments.