An overview of the expected change of climate extremes during this century due to greenhouse gases and aerosol anthropogenic emissions is presented. The most commonly used methodologies rely on the dynamical or statistical downscaling of climate projections, performed with coupled atmosphere–ocean general circulation models. Either of dynamical or of statistical type, downscaling methods present strengths and weaknesses, but neither their validation on present climate conditions, nor their potential ability to project the impact of climate change on extreme event statistics allows one to give a specific advantage to one of the two types. The results synthesized in the last IPCC report and more recent studies underline a convergence for a very likely increase in heat wave episodes over land surfaces, linked to the mean warming and the increase in temperature variability. In addition, the number of days of frost should decrease and the growing season length should increase. The projected increase in heavy precipitation events appears also as very likely over most areas and also seems linked to a change in the shape of the precipitation intensity distribution. The global trends for drought duration are less consistent between models and downscaling methodologies, due to their regional variability. The change of wind-related extremes is also regionally dependent, and associated to a poleward displacement of the midlatitude storm tracks. The specific study of extreme events over France reveals the high sensitivity of some statistics of climate extremes at the decadal time scale as a consequence of regional climate internal variability.

Nous présentons, dans cet article, une revue des changements attendus au cours de ce siècle sur les extrêmes climatiques, du fait des émissions anthropiques de gaz à effet de serre et d’aérosols. Les méthodologies les plus couramment utilisées reposent sur la descente d’échelle dynamique ou statistique des projections climatiques réalisées à partir de modèles de circulation générale atmosphériques et océaniques couplés. Qu’elles soient de type statistique ou dynamique, les méthodes de descente d’échelle présentent des forces et des faiblesses, mais ni leur validation sur les conditions du climat actuel, ni leur capacité potentielle à projeter l’impact du changement climatique sur les statistiques des événements extrêmes ne permet de donner un avantage spécifique à l’un des deux types. Les résultats synthétisés dans le dernier rapport du GIEC et des études plus récentes soulignent une convergence, pour une très probable augmentation des épisodes de vague de chaleur au-dessus des surfaces continentales, liée au réchauffement moyen et à l’augmentation de la variabilité de la température. De plus, le nombre de jours de gel devrait décroître et la saison de croissance s’allonger. L’accroissement projeté des événements de précipitations intenses apparaît aussi très probable sur la plupart des régions et semble aussi lié à un changement de la forme de la fonction de distribution de l’intensité des précipitations. Les tendances globales sur la durée des sécheresses sont moins cohérentes entre les différents modèles ou suivant les différentes méthodes de descente d’échelle, du fait de leur variabilité régionale. Les changements des extrêmes liés au vent sont aussi dépendants de la région et sont associés à un déplacement, vers les poles, des trajectoires des dépressions des moyennes latitudes. L’étude spécifique des événements extrêmes en France révèle la forte sensibilité de certaines statistiques des extrêmes climatiques à l’échelle de temps décennales du fait de la variabilité interne du climat à l’échelle régionale.