The aim of this paper is to illustrate how some extreme events could affect forest ecosystems. Forest tree response can be analysed using dendroecological methods, as tree-ring widths are strongly controlled by climatic or biotic events. Years with such events induce similar tree responses and are called pointer years. They can result from extreme climatic events like frost, a heat wave, spring water logging, drought or insect damage… Forest tree species showed contrasting responses to climatic hazards, depending on their sensitivity to water shortage or temperature hardening, as illustrated from our dendrochronological database. For foresters, a drought or a pest disease is an extreme event if visible and durable symptoms are induced (leaf discolouration, leaf loss, perennial organs mortality, tree dieback and mortality). These symptoms here are shown, lagging one or several years behind a climatic or biotic event, from forest decline cases in progress since the 2003 drought or attributed to previous severe droughts or defoliations in France. Tree growth or vitality recovery is illustrated, and the functional interpretation of the long lasting memory of trees is discussed. A coupled approach linking dendrochronology and ecophysiology helps in discussing vulnerability of forest stands, and suggests management advices in order to mitigate extreme drought and cope with selective mortality.

Réponse des arbres forestiers aux sécheresses extrêmes et à des aléas biotiques : vers une sélection liée à la tolérance aux aléas ? Cet article illustre comment des événements extrêmes peuvent affecter les écosystèmes forestiers. La réponse des arbres peut être étudiée par des méthodes dendroécologiques, les largeurs de cernes étant étroitement contrôlées par les contraintes climatiques ou biotiques. Ces contraintes induisent des réponses similaires des arbres, lors d’années dites « années caractéristiques ». Elles traduisent les réponses de la croissance à un événement climatique ou biotique extrême : gel intense, canicule, excès d’eau printanier, sécheresse, ravageur… comme l’illustre notre base de données dendrochronologiques. Pour le forestier, une sécheresse ou un aléa biotique sont considérés comme extrêmes s’ils induisent des dysfonctionnements visibles et durables (coloration anormale du feuillage, perte foliaire, mortalité de branches, dépérissement, mortalités anormales). De tels impacts, souvent différés de quelques années après l’aléa, sont illustrés à partir d’études de dépérissements forestiers avérés depuis 2003, ou attribués à des sécheresses ou des défoliations plus anciennes en France. La récupération de la croissance ou la vitalité des arbres est illustrée et des éléments fonctionnels d’interprétation des effets différés sont discutés. Enfin, en couplant dendroécologie et écophysiologie, nous abordons la vulnérabilité des peuplements forestiers et suggérons des recommandations de gestion forestière permettant d’atténuer l’intensité des sécheresses extrêmes et d’anticiper les mortalités sélectives des espèces ou des individus les moins résistants.