Évaluation nationale des besoins en lits de réanimation et soins intensifs néonatals - 01/01/03
pages | 10 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
La mise en application des décrets dits de sécurité périnatale d'octobre 1998 s'est associée à des difficultés qui semblaient dues à une insuffisance en lits de réanimation (REA) et de soins intensifs (SI) néonatals. Ceci a motivé l'enquête de besoins présentée ici.
Buts de l'étude. - L'objectif était de comptabiliser sur une période donnée le nombre de nouveau-nés relevant de soins de REA et/ou SI en France métropolitaine et Dom Tom, et d'évaluer les besoins matériels et humains nécessaires.
Méthodes. - L'enquête a été transversale, nationale, de une semaine ; les services à inclure dans l'enquête ont été préalablement identifiés. Chaque journée d'hospitalisation a été classée comme relevant de REA, de SI ou de néonatologie simple, puis classée comme adaptée ou inadaptée (géographiquement ou en niveau de soins).
Résultats. - Deux cent quarante services (90 % des unités contactées) dans 204 établissements ont participé à l'enquête et ont accueilli 3678 nouveau-nés. Ces enfants ont totalisé 17 583 journées d'hospitalisation (2728 journées en REA ; 5047 en SI ; 9808 en néonatologie). Le taux des journées inadaptées était de 9,2 % : 23,1 % en Dom Tom ; 8,4 % en Métropole (concernant 32 % des malades en Dom Tom et 12 % en métropole). Les principaux motifs d'inadaptation étaient les suivants : niveau de technicité trop élevé : (59 %) ; niveau de technicité insuffisant : (21 %) (19 enfants n'ont pu accéder à un service de REA). L'enquête de moyens a porté sur 158 unités de REA et SI. En prenant en compte les obligations réglementaires : le déficit en matériel a été évalué à : 294 ventilateurs, 231 moniteurs, 116 oxymètres et 513 moniteurs de pression artérielle ; le déficit en médecins pour assurer un tour de garde à sept personnes par service de REA ou SI était de 561 ; le déficit en infirmières était de 1878. Dans l'hypothèse d'un taux d'occupation moyen à 70 %, les besoins en lits pour 1000 naissances ont été estimés à : métropole : 0,76 [0,74-0,78] en REA ; 1,45 [1,43-1,47] en SI ; Dom Tom : 2 [1,8-2,5] en REA ; 3,5 [3] , [2-3] , [8] en SI.
Conclusion. - Le principal déficit ne semble pas porter sur le nombre de lits autorisés mais sur les moyens matériels et humains nécessaires à leur fonctionnement. La situation des Dom Tom est particulièrement préoccupante.
Mots clés : Évaluation ; Réanimation néonatale (service de) ; Soins intensifs néonatals (services de) ; Enquête nationale.
Abstract |
The setting up of the so-called “decrees on perinatal safety” on October 1998 has been associated with many difficulties which were apparently related to the lack of beds for intensive care units, special care units and neonatal medicine. This led to a national survey.
Objectives. - The aim of the survey was : (1) to collect the number of neonates requiring hospitalization in NICU and special care units over a 1-week period in metropolitan France and overseas departments and territories; (2) to assess the needs in equipments and care-givers.
Methods. - The writs to be included in the survey were previously identified. Each day of hospitalization was classified as needing an intensive care unit, a special care unit or a neonatal unit. Then it was classified as well fitted or badly fitted.
Results. - Two hundred and forty units (90% of the French units) from 204 hospitals participated in the survey and 3678 neonates were included and accumulated 17 583 days of hospitalization (NICU: 2728; special care: 5047; neonatal medicine: 9808). One thousand and five hundred and ninety hospitalization days did not fit well either with the technical level required by the neonate or/and with the location of the parents' home (9.2%): 23.1% in overseas departments and territories; 12% in metropolitan France. The main reasons for maladjustment were: a too high technical level: (59%); an insufficient technical level: (21%) (19 neonates could not be admitted in a NICU as they needed). The survey included 158 NICU and special care units. Taking into consideration the French law: the lack in equipment was: 294 ventilators, 231 cardio-respiratory monitors, 116 pulse oxymeters and 513 blood pressure monitors; 561 additional pediatricians were needed to allow a medical night duties including seven doctors in each NICU and each special care unit; 1878 additional nurses were also needed. Making the assumption that the mean occupation rate of the neonatal beds should be 70%, the needs were calculated for 1000 live births: metropolitan France: 0.76 (0.74; 0.78) in NICU; 1.45 (1.43-1.47) in special care units; overseas departments and territories: 2 (1.8-2.5) in NICU; 3.5 (3.2-3.8) in special care units.
Conclusion. - Finally, the main deficit was not related to the number of beds but to the equipment and number of care-givers. The status of overseas departments and territories was particularly worrying.
Mots clés : Intensive care units, neonatal, standards ; Perinatal care, standards ; Needs assessment.
Plan
Vol 10 - N° 11
P. 969-978 - novembre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?