O017 - La consommation de fruits et légumes est associée à une diminution du risque de cardiovasculaire chez les fumeurs - 04/12/08
L Dauchet [1],
M Montaye [2],
J Ruidavets [3],
D Arveiler [4],
F Kee [5],
A Bingham [6],
J Ferrières [3],
B Haas [4],
A Evans [5],
P Ducimetière [6],
P Amouyel [1],
J Dallongeville [2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Les fumeurs sont particulièrement exposés à un stress oxydatif répété. Ainsi, la consommation de fruits et légumes (F&L) pourrait avoir des effets plus importants sur le risque cardiovasculaire chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.
L’objectif de cette étude est de Comparer les relations entre la consommation de F&L et la survenue d’évènements vasculaires chez des fumeurs, des anciens fumeurs et des non-fumeurs.
Matériel et Méthodes. – 10 602 hommes, âgés de 50 à 59 ans ont été recrutés dans la cohorte PRIME entre 1991 et 1993, dans 4 centres (Lille, Strasbourg, Toulouse et Belfast). Les données ont été recueillies par auto-questionnaire validé et lors d’un examen clinique et biologique. La fréquence de consommation de F&L a été mesurée à l’inclusion par un questionnaire de fréquence alimentaire. Au cours du suivi (10 ans), les évènements vasculaires ont été colligés. Les critères de jugements sont les syndromes coronaires aigus (SCA) et les maladies coronaires et cérébro-vasculaires combinées (MCC).
Résultats. – Au cours du suivi, 367 SCA et 612 MCC ont été répertoriés. L’incidence des évènements était élevée chez les fumeurs, intermédiaire chez les anciens fumeurs et plus basse chez les non-fumeurs. Chez les fumeurs, le risque relatif ajusté de SCA (RR [95 % CI]) était de 0,47 [0,29-0,78] (tendance p < 0,001) dans le 3e tertile de consommation de F&L comparativement au 1er tertile ; des résultats similaires – RR = 0,62 [0,43 : 0,90] (tendance p < 0,001) – étaient observés pour les MCC. À l’inverse, aucune association significative n’était observée chez les anciens fumeurs et les non-fumeurs. Les termes d’interaction entre consommation de F&L et l’exposition tabagique étaient significatifs (p < 0,03)
Conclusions. – La consommation de F&L est associée à une diminution du risque d’événements vasculaires plus importante chez les fumeurs que chez les anciens fumeurs et non-fumeurs. Ces résultats suggèrent que la consommation de F&L pourrait réduire les effets délétères du tabac sur le risque cardiovasculaire.
Plan
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 22 - N° S1
P. 32-33 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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