O021 - Mesure de la teneur en 13C et 15N chez le nouveau né et sa mère - 04/12/08
A de Luca [1],
N Boisseau [2],
I Tea [3],
R J Robins [3],
L Bott-Lebreton [1],
M A Charles [4],
R Hankard [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Aucune méthode non invasive ne permet d’estimer l’apport protéique chez le fœtus. Pour la première fois, cette étude compare les teneurs en \delta15N et \delta13C des cheveux de mères et de nouveau-nés à la naissance.
Matériel et Méthodes. – 250 couples mère-enfant (sains, à terme) ont été tirés au sort dans la cohorte INSERM EDEN (Étude des Déterminants pré et post-natals du développement et de la croissance de l’Enfant). Les teneurs en \delta15N et \delta13C des cheveux sont mesurées par spectrométrie de masse de rapports isotopiques après combustion. Il s’agit d’un rapport partiel comprenant 106 couples.
Résultats. – La moyenne des teneurs en \delta15N des nouveau-nés est significativement supérieure à celle des mères (9,97 ± 0,59 ‰ vs 9,05 ± 0,54 ‰, p < 0,0001) ; de même pour les teneurs en \delta13C, (-20,12 ± 0,35 ‰ vs -20,52 ± 0,36 ‰, p < 0,0001). Le coefficient de corrélation de \delta15N est de 0,86 (p < 0,0001) et 0,66 (p < 0,0001) pour \delta13C.
Conclusions. – La corrélation entre les valeurs chez les mères et les enfants suggère que le métabolisme protéique maternel conditionne celui du fœtus. Le décalage systématique entre les teneurs de la mère et de l’enfant suggère que les protéines maternelles constituent la source protéique du fœtus. Cette méthode non-invasive permettra d’estimer les apports protéiques en épidémiologie dans de nombreuses situations cliniques et en épidémiologie nutritionnelle des populations.
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 22 - N° S1
P. 34 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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