P015 - Invalidation du gène de la glucose-6-phosphatase hépatique et régulation de la glycémie - 04/12/08
Introduction et But de l’étude. – La production endogène de glucose est une fonction restreinte à trois tissus : le foie, le rein et l’intestin qui sont les seuls à exprimer la glucose-6-phosphatase (G6Pase). La déficience de l’unité catalytique de cette enzyme (G6PC) est responsable de la glycogénose de type 1a (GSD-1a). Les patients atteints de GSD-1a ne peuvent pas utiliser leur réserve de glycogène hépatique pour produire du glucose et sont sujets à des épisodes hypoglycémiques graves en période post- absorptive.
Matériel et Méthodes. – Le modèle de souris totalement invalidées pour la G6PC n’étant pas viable, nous avons développé un modèle de souris invalidées pour le gène g6pc spécifiquement au niveau du foie (souris g6pc–/–) par une stratégie Cre-Lox inductible par le tamoxifène. La glycémie des souris a été suivie au cours du jeûne prolongé. L’activité de la G6Pase a été déterminée et la quantité de G6PC a été analysée sur des homogénats tissulaires, après le sacrifice des souris réalisé à 6 h de jeûne, 10 jours après l’induction de la déficience.
Résultats. – L’activité G6Pase hépatique est inhibée à plus de 95 % chez les souris g6pc–/– (0,3 ± 0,1 U/g tissu versus 10,7 ± 0,7 U/g tissu chez les souris témoins, p < 0,01). Ces souris sont viables, et, malgré l’absence de production hépatique de glucose, la glycémie des souris g6pc–/– est identique à celle des souris témoins, même au cours du jeûne (6 à 48 h), signe de l’induction d’une production extra-hépatique de glucose. L’activité G6Pase intestinale est induite de 1,6 fois chez les souris g6pc–/– (3,0 ± 0,6 U/g tissu versus 1,9 ± 0,2 U/g tissu chez les souris témoins, p < 0,05) alors que l’activité G6Pase rénale n’est pas modifiée à ce stade (13,5 ± 1,3 U/g tissu versus 13,3 ± 1,1 U/g tissu chez les souris témoins).
Conclusions. – En conclusion, l’absence de production hépatique de glucose n’est pas incompatible avec le maintien de l’euglycémie chez la souris, probablement en raison d’une compensation par les deux autres organes néoglucogéniques.
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Vol 22 - N° S1
P. 61 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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