Hiérarchisation des stratégies thérapeutiques pour ménométrorragies avec ou sans désir de grossesse. - 05/12/08
Les ménométrorragies idiopathiques bénéficient en première intention d’un traitement médicamenteux, par le stérilet au lévonorgestrel, l’acide tranexamique, les contraceptifs œstro-progestatifs, les progestatifs oraux et les anti-inflammatoires non stéroïdiens. La deuxième ligne du traitement est chirurgicale, et comprend le curetage chez les femmes qui désirent une grossesse future, et la destruction de l’endomètre ou l’hystérectomie chez les femmes qui ne désirent pas le maintien des possibilités de procréation. Le traitement de première intention des ménométrorragies dues aux polypes de l’endomètre est la résection hystéroscopique des polypes, dont les résultats sont améliorés par l’insertion d’un stérilet au lévonorgestrel et par la destruction de l’endomètre chez les femmes qui respectivement désirent ou pas une grossesse future. Les ménométrorragies dues aux myomes sous-muqueux sont traitées par la résection hystéroscopique des myomes, soit en première intention, soit en cas d’échec du traitement médicamenteux. Les ménométrorragies associées aux myomes interstitiels bénéficient d’une première ligne de traitement médicamenteuse, tandis que la deuxième ligne est représentée par la myomectomie laparoscopique ou abdominale chez les femmes désirant une grossesse future, et par la myomectomie ou l’embolisation des artères utérines chez les femmes qui ne désirent pas le maintien des possibilités de procréation. L’hystérectomie est le traitement le plus efficace des ménométrorragies associées aux myomes utérins, et peut être proposée en troisième ligne en cas d’échec des thérapeutiques conservatrices, ou en deuxième ligne chez les femmes qui ne désirent pas garder l’utérus. En cas de suspicion clinique ou radiologique d’adénomyose, la première ligne recommandée est médicamenteuse, suivie en cas d’échec par l’hystérectomie chez les femmes ne désirant pas le maintien des possibilités de procréation.
The first line of treatment recommended for women with idiopathic menorrhagia is pharmaceutical agents, i.e. levonorgestrel intra-uterine device, tranexamic acid, estroprogestatif pills, oral progestin and non-sterodial anti-inflammatory drugs. The second line of treatment is surgical, using endometrial curettage for women who desire pregnancy in the future. On the other hand, in women who no longer intend to get pregnant either endometrial ablation or hysterectomy can be used. The menorrhagia associated with endometrial polyps is treated through the hysteroscopic polypectomy, which result can be improved by the use of the levonorgestrel intra-uterine device or the endometrial ablation. The menorrhagia related to submucosal myomas is managed by hysteroscopic myomectomy, either as a first line of treatment or following the failure of the pharmaceutical management. The first line of treatment of interstitial myomas is represented by the medical management, followed by laparoscopic or abdominal myomectomy for women who still want to be pregnant, and by myomectomy or uterine arteries embolization for women who no longer desire pregnancy. Hysterectomy is the most efficient treatment of menorrhagia due to interstitial myomas, and may be proposed either as a third line of treatment for the myomectomy and embolization failures or as a second line of treatment for women who do not wish to conserve their uterus. Finally, the treatment for women with clinically or radiologically suspected adenomyosis is medical, followed by hysterectomy for women who desire no pregnancy.
Mots clés : Ménorragie , Hyperplasie idiopathique de l’endomètre , Hyperplasie avec atypies cellulaires , Myomes , Polypes , Adénomyose
Keywords:
Menorrhagia
,
Idiopathic endometrial hyperplasia
,
Atypical endometrial hyperplasia
,
Myomas
,
Polyps
,
Adenomyosis
Plan
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Vol 37 - N° 8S1
P. 405-417 - décembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.