Objectif. - Estimer la valeur diagnostique de l'évaluation quantitative de la glande parotide par échographie et IRM chez des patients atteints du syndrome de Gougerot-Sjögren et évaluer la possibilité d'utiliser ces deux techniques pour prédire le score anatomopathologique des biopsies de glandes salivaires dans ce groupe de patients.

Méthodes. - Des études échographiques et IRM de la glande parotide ont été effectuées chez 47 patients atteints d'un syndrome de Gougerot-Sjögren primaire, 20 sujets témoins appariés pour le sexe et l'âge et 20 sujets présentant des symptômes secs mais sans syndrome de Gougerot-Sjögren. Un score a été attribué aux patients et aux sujets témoins selon les changements de structure observés par les deux techniques d'imagerie. De plus, une sialographie et une biopsie de glandes salivaires accessoires ont été faites chez tous les patients et les témoins et un score a été attribué selon le degré d'atteinte.

Résultats. - Une inhomogénéité parenchymateuse a été observée chez 93,6 % des patients étudiés par échographie, tandis qu'une organisation nodulaire a été constatée dans 97,8 % par l'étude IRM. Les résultats échographiques et IRM sont significativement corrélés avec le score anatomopathologique des glandes salivaires (r = 0,82 et 0,84 respectivement) ainsi qu'avec le score de sialographie (r = 0,69, 0,60 respectivement). Il y a une bonne corrélation entre les résultats échographiques et l'IRM (r = 0,87) chez les patients atteints du syndrome de Gougerot-Sjögren et chez les témoins.

Conclusion. - L'échographie et l'IRM sont des outils de sensibilité égale pour le diagnostic de l'atteinte salivaire chez les patients atteints du syndrome de Gougerot-Sjögren. L'évaluation quantitative des images échographiques et celles obtenues avec l'IRM semblent représenter un progrès pour le diagnostic du syndrome de Gougerot-Sjögren car elles fournissent une bonne prédiction du score anatomopathologique des glandes salivaires. L'IRM ne semble pas nécessaire comme outil de diagnostic en routine et devrait être considérée en deuxième intention dans le cas d'une échographie normale.

Objective. - To assess the diagnostic value of parotid gland quantitative assessment using ultrasound (US) as well as MR imaging (MRI) in patients with Sjogren's syndrome and to evaluate the possibility of using such modalities as a predictor of the histopathologic score of salivary gland biopsy in this group of patients.

Methods. - Sonographic and MRI studies were performed on the parotid glands of 47 patients diagnosed to have primary Sjogren's syndrome, 20 healthy control subjects of matched sex and age, and 20 subjects with sicca symptoms but without any evidence of SS. The patients and the control subjects were scored according to the structural changes seen in both radiologic modalities. In addition, sialography and labial gland biopsy were done for all patients as well as the control subjects and scored according to the degree of affection.

Results. - Parenchymal inhomogenity was seen in 93.6% of the patients studied by ultrasound, while nodular pattern was seen in 97.8% in the MRI study. The US and MRI results correlated significantly with the histopathologic score of the minor salivary glands (r = 0.82, 0.84 respectively) as well as sialography score (r = 0.69, 0.60 respectively). There were good agreement between US and MRI findings (r = 0.87) in both Sjogren's syndrome cases and control subjects.

Conclusion. - US and MRI are equally sensitive tools for the diagnosis of salivary involvement in patients with Sjogren's syndrome. Quantitative assessment of US and MRI images seem to represent an advance in the diagnosis of SS as they offer a good prediction of the pathology score of the salivary gland. MRI seems unnecessary as a routine diagnostic tool and should be considered as the second option in case of normal US.