Observatoire national des méningites bactériennes de l’enfant en France : résultats de 7 années d’étude - 04/03/09
Surveillance network of bacterial meningitis in children, 7 years of survey in France
et le Groupe des pédiatres et microbiologistes de l’Observatoire National des Méningites1
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Résumé |
Objectifs |
Conséquences de l’introduction de vaccins contre les bactéries impliquées dans les méningites et de diverses recommandations officielles touchant l’antibiothérapie, des modifications de l’épidémiologie des méningites bactériennes de l’enfant ont été observées depuis une quinzaine d’années. L’Observatoire National des Méningites Bactériennes de l’enfant du GPIP/ACTIV (Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique et Association Clinique et Thérapeutique Infantile du Val de Marne), a pour objectif de colliger l’épidémiologie bactérienne et les données anamnestiques (notamment, statut vaccinal), cliniques, biologiques et évolutives des méningites bactériennes de l’enfant.
Méthodes |
252 services de pédiatrie, et 168 services de microbiologie ont inclus depuis 7 ans tous les patients de moins de 18 ans, ayant une méningite bactérienne documentée.
Résultats |
De 2001 à 2007, 237 services de pédiatrie ont inclus 2951 cas de méningites tous germes confondus. La répartition géographique des services a couvert pratiquement l’ensemble du territoire national. Le nombre total de bactéries isolées a varié de 452 (années 2001 et 2003) à 378 (année 2004). Le méningocoque représentait près de la moitié des cas de méningites de l’enfant (46 %) et le pneumocoque près du tiers (28 %). Les méningites à Haemophilus influenzae étaient peu nombreuses (3 %). Le streptocoque du groupe B et E. coli étaient les deux premières bactéries retrouvées en période néonatale ; le pneumocoque était la première espèce bactérienne avant l’âge de 1 an, le méningocoque au-delà de cet âge. Le taux de mortalité a varié selon la bactérie, 6,6 % pour le méningocoque, 11,6 % pour le pneumocoque, 14,1 % pour le streptocoque du groupe B et 16,7 % pour Listeria. Il a varié également en fonction de l’âge, 14,9 % chez les nourrissons de 1 à 2 mois et 6,3 % chez les enfants de plus de 5 ans.
Conclusion |
Près de 3000 méningites bactériennes de l’enfant recueillies pendant les 7 premières années de l’observatoire soulignent l’intérêt de leur surveillance. Ce réseau repose essentiellement sur la disponibilité et la bonne volonté des médecins des services de pédiatrie et de microbiologie qui y participent. Ce numéro spécial des Archives de Pédiatrie permet une présentation complète des données. Toute modification du calendrier vaccinal, toute perspective d’arrivée de nouveaux vaccins transformeront encore l’épidémiologie et les données cliniques des méningites dans les prochaines années. La poursuite de la surveillance apparaît donc indispensable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
Consequence of the introduction of vaccines against bacteria involved in meningitis in children and various recommendations concerning antibiotics, the epidemiology of bacterial meningitis has changed during the last fifteen years. The GPIP/ACTIV (Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique and Association Clinique et Thérapeutique Infantile du Val de Marne) set up an active surveillance network to analyze the clinical and biological features of bacterial meningitis.
Methods |
From 2001 to 2007, 252 French pediatric wards working with 168 microbiology laboratories enrolled all children (0-18 years old) with bacterial meningitis. Risk factors, vaccination status, signs and symptoms, cerebrospinal fluid analysis, treatments and case fatality rate were recorded.
Results |
2951 cases of bacterial menigitis were recorded by 237 pediatric wards. Geographical distribution covered a large part of the national territory. Overall, the annual number of cases varied from 452 (in 2001 and 2003) to 378 (in 2004). Meningococcal and pneumococcal meningitis respectively represented about the half (46 %) and the third (28 %) of cases. Few cases of Haemophilus influenzae meningitis were reported (3 %). For the neonatal period, group B Streptococcus and E. coli were the most frequently identified pathogens. In children less than one year old, pneumococcus was the first one, and after 1 year, meningococcus was predominant. The mortality rate varied according to bacteria, 6.6 % for the meningococcus, 11.6 % for pneumococcus, 14.1 % for group B streptococcus and 16.7 % for Listeria meningitis. It varied also with age, 14.9 % among infants 1 to 2 months old and 6.3 % in children over 5 years.
Conclusion |
Closed to 3000 meningitis were recorded during seven years in children, which underlines the interest of the survey. This network is principally supported by the goodwill and availability of pediatricians and microbiologists who participate in the study. This special supplement issue of Archive de Pédiatrie allows a complete presentation of our results. In next following years, any amendment to the immunization schedule, any perspective of implementation of new vaccines will transform the epidemiology and clinical caracteristics of bacterial menigitis. Therefore, continued surveillance appears necessary.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Méningites bactériennes, Épidémiologie, Enfant
Plan
Vol 15 - N° S3
P. -1--1 - décembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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