069 - Différenciation immunohistochimique des tumeurs mélanocytaires des conjonctives. - 23/04/09
U.B.* GRENOT,
A KAMPIK,
EM . MESSMER
Introduction : La différenciation des lésions mélanocytaires des conjonctives peut être un véritable défi pour le clinicien ainsi que pour l´histopathologiste.
Matériels et méthodes : Analyse immunohistochimique de 53 naevi conjonctivaux, 10 mélanoses primitives acquises sans atypies cytonucléaires, 25 mélanoses primitives acquises avec atypies et 24 mélanomes malins des conjonctives à l´aide de la méthode APAAP (phosphatase alcaline – phosphatase antialcaline). Des marqueurs des cellules mélanocytaires (PS100, HMB45, MelanA) ont été employés, ainsi que le marqueur de la prolifération cellulaire Ki-67. En outre, des marqueurs des lymphocytes T (anti-CD3) et des macrophages (anti-CD68) ont été utilisés, identifiant la présence d´une réaction inflammatoire associée. L´immunomarquage a été évalué selon l´intensité du marquage et la proportion des cellules marquées et en conséquence classé selon une échelle semi-quantitative allant de 0 à 3. L´analyse statistique a été effectuée en utilisant le test exact de Fisher et le test de Mann-Whitney.
Résultats : Il existait une différence significative des marquages PS100 (p = 0.027), HMB45 (p = 0.004), MelanA (p = 0.007), CD3 (p = 0.019) et CD68 (p = 0.015) entre les mélanoses primitives acquises sans atypies et les mélanoses primitives acquises avec atypies. On observait une augmentation significative de l’expression Ki 67 (p = 0.015) et de la proportion de lymphocytes T (p = 0.018) dans les mélanomes malins par rapport aux mélanoses primitives acquises avec atypies.
Discussion : Les tumeurs des conjonctives bénignes, à potentiel malin et malignes peuvent être différenciés non seulement par des critères cytologiques, mais également par immunomarquage avec différents marqueurs mélanocytaires et inflammatoires.
Conclusion : L’analyse immunohistochimique représente un moyen important, contribuant au diagnostic positif et différentiel de ces tumeurs, notamment dans le cas d’une histologie douteuse.
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Vol 32 - N° HS1
P. 37 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.