Algodystrophie et neuromédiateurs - 01/01/02
Thao Pham * , Pierre Lafforgue*Auteur correspondant.
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Résumé |
La conception de la physiopathologie de l'algodystrophie évolue : l'implication du système sympathique dans le développement et/ou le maintien de l'algodystrophie reste probable ; en revanche, elle consisterait en l'exagération non pas du tonus sympathique mais de la sensibilité aux catécholamines consécutive à la dénervation sympathique, par l'intermédiaire de l'augmentation du nombre et/ou de la sensibilité des adrénocepteurs axonaux périphériques. D'autres schémas physiopathologiques sont proposés, notamment celui de l'inflammation neurogène impliquant le rôle des neuromédiateurs périphériques. Ainsi, les neuropeptides libérés par les afférences nociceptives primaires et par les efférences sympathiques auraient un rôle essentiel sur la douleur de l'algodystrophie. Ces neurotransmetteurs, la substance P (SP), le Calcitonine gene-related peptide et le neuropeptide Y en particulier, provoquent une réponse inflammatoire (rougeur cutanée, oedème) mais aussi une diminution du seuil douloureux. L'implication de l'inflammation neurogène au site lésionnel avec accumulation ou déplétion de neuromédiateurs est probable dans la physiopathologie de l'algodystrophie. Cependant, aucun neuromédiateur n'a été identifié comme étant seul responsable et d'autres hypothèses restent encore discutées.
Mots clés : Algodystrophie ; Neuromédiateurs ; Inflammation neurogène ; Neuropeptides ; Substance P.
Abstract |
The theories on the underlying mechanisms of reflex sympathetic dystrophy (RSD) are evolving. Even if “the name RSD is now used in a descriptive sense and does not imply specific underlying mechanisms”, few evidences now support that the sympathetic nervous system is involved by an increased sensitivity to catecholamines induced by autonomic denervation and not by an increased sympathetic outflow. Besides, it has been suggested that neuropeptides release by primary nociceptive afferences or by sympathetic efferent nervous, cause neurogenic inflammation. These neurotransmitters, such as substance P, Calcitonine gene-related peptide and neuropeptide Y, can induce an inflammatory response (vasodilatation, increase permeability) and pain (sensory nerve fibres excitation, pain threshold decrease). Accumulation or depletion of such neuropeptides, even if none has been identified as unique to RSD, at the site of injury is probably of importance in algodystrophy physiopathology.
Mots clés : Reflex sympathetic dystrophy ; Algodystrophy ; Neurotransmitter ; Neurogenic inflammation ; Substance P.
Plan
Vol 70 - N° 1
P. 16-21 - janvier 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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