Pourquoi les décisions de limitation des traitements en réanimation ne sont-elles pas partagées avec les professionnels assurant les soins de l’enfant avant et après la réanimation ? - 19/08/09
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Résumé |
Une précédente étude avait montré que les décisions de limitation ou d’arrêt des traitements (LAT) prises en réanimation n’étaient pas partagées par les services destinataires des enfants survivants.
Objectifs de l’étude |
Mettre à jour les freins à cette prise en compte et les analyser dans une perspective d’amélioration de la continuité des soins.
Méthode |
Étude qualitative réalisée à partir d’entretiens semi-dirigés auprès de médecins seniors extérieurs à la réanimation confrontés au protocole de décisions de LAT.
Résultats |
Neuf médecins ont été interrogés (neuropédiatres, neurochirurgiens pédiatriques et onco-hématologues pédiatres). Le corpus d’entretien représentait 80 pages dactylographiées. Trois situations génératrices de tensions ont été identifiées. La plus fréquemment rapportée était leur intervention à titre d’expert chargé d’établir un pronostic à la demande des réanimateurs. Les 2 autres correspondaient à l’admission de leurs patients en réanimation lorsqu’ils devaient justifier de l’existence d’un projet de soin et à la sortie lorsque le patient survivait après une décision de LAT.
Conclusion |
La modélisation du raisonnement médical utilisée pour la formalisation des LAT en réanimation est source de tensions quand elle est confrontée aux modélisations des autres spécialités. Ces modélisations représentent des modes différents d’intégration de la part de subjectivité de tout raisonnement médical. La réintégration de cette subjectivité dans la pratique, favoriserait la délibération autour du malade qui est nécessaire à la continuité de sa prise en charge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The fact that some children may survive despite a limitation of treatment decision (LTD) made in the pediatric intensive care unit (PICU) is a recent concern. A previous study pointed out that the teams in charge of children after the PICU stay did not take previous PICU LTDs into account.
Purpose |
To identify the problems different units experience in cooperating with the PICU team, in order to increase the continuity of care for these children.
Study design |
Qualitative single-center study, using semi-structured interviews with physicians in charge of children who were discharged from the PICU even though a LTD was made.
Results |
Nine pediatric subspecialists (hemato-oncologists, neurologists, and neurosurgeons) were interviewed, producing a corpus of approximately 80 pages of typed text. Three conflictual situations were identified by these physicians. The most frequently reported situation was being asked by the PICU team to give expert advice on a patient’s prognosis, before a LTD was made. The 2 others had to defend a true care plan for children who were transferred to the PICU and designing a new care plan for children who were discharged from the PICU after a LTD was made.
Conclusion |
The medical reasoning model that is used for LTDs in the PICU generates conflictual situations when compared to the models that are used in other specialties. These models represent various expressions of subjectivity, as in any medical decision. Acknowledging this fact could facilitate its integration into clinical practice and should improve authentic debates that are necessary to ensure continuity of care for these children.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Limitation ou arrêt des traitements, Handicap, Réanimation pédiatrique, Éthique
Plan
Vol 16 - N° 9
P. 1233-1244 - septembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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