Très peu d’études ont suffisamment examiné le risque d’infection fœtale lié à l’amniocentèse chez les femmes infectées par le virus de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite C (VHC) ou du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Pour le VHB, ce risque est faible. Toutefois, la connaissance du statut de l’Ag HBe est utile pour guider la patiente sur les risques liés à l’amniocentèse. Pour le VHC, le risque n’est pas encore clairement établi et il ne peut être totalement exclu. Pour le VIH, il semble licite de proposer aux patientes à risque de contamination une sérologie avant de réaliser une amniocentèse et de la décaler en cas de positivité afin d’obtenir une charge virale indétectable. Pour ces raisons, il paraît raisonnable d’évaluer pour chaque femme porteuse d’un de ces virus le bénéfice attendu de l’amniocentèse par rapport au risque potentiel de transmission virale à l’enfant et d’en informer la patiente.

Very few studies have properly addressed to the risk of fetal hepatitis B (HBV), hepatitis C (HCV) or human immunodeficiency virus (HIV) infection through amniocentesis. For HVB, this risk is low. However, knowledge of the maternal hepatitis B e antigen status is valuable in the counselling of risks associated with amniocentesis. For HCV, the risk is not well known but cannot be excluded. For HIV, it seems rational to propose a viral test before amniocentesis for patients with contamination’s risk and to postpone the sampling in cases with positive results in order to obtain an undetectable HIV-1 RNA viral load. For these reasons, it can be useful to analyse for each virus the benefit of amniocentesis and the risk of mother-to-infant transmission, and to inform the patient.