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Dépistage urinaire des stupéfiants : interférence entre acide niflumique et cannabis - 27/10/09

Doi : 10.1016/j.arcped.2009.07.013 
A. Boucher 1, , P. Vilette 2, N. Crassard 3, N. Bernard 1, J. Descotes 1
1 Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance (CEIP), 162, avenue Lacassagne, 69424 Lyon cedex 03, France 
2 Service de biochimie, centre hospitalier de Bourg-en-Bresse, France 
3 Service de pédiatrie, centre hospitalier de Bourg-en-Bresse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Nous décrivons un cas d’interférence analytique entre cannabis et acide niflumique qui a donné lieu à un dépistage faussement positif chez une fillette âgée de 3 ans.

Observation

L’enfant était hospitalisée pour des troubles du comportement inexpliqués. Le seul élément notable était un traitement médicamenteux comprenant notamment des suppositoires d’acide niflumique, débuté 5j avant l’hospitalisation. Le bilan toxicologique initial montrait un dépistage urinaire positif aux cannabinoïdes, résultat que réfutaient les parents. Le laboratoire procédait à une nouvelle analyse sur le même échantillon par technique chromatographique, et confirmait l’absence de tout dérivé de cannabis dans les urines, mais identifiait formellement la présence d’acide niflumique.

Commentaires

L’immuno-analyse des toxiques urinaires comporte des limites qu’il est indispensable de connaître. Le risque de faux positifs en cas de recherche urinaire de cannabis chez des patients traités par acide niflumique est réel, bien que rarement rapporté. Tous les tests courants de dépistage du cannabis ne sont pas concernés par cette interférence mal expliquée. En revanche, à l’exception des présentations transcutanées, toutes les formes galéniques d’acide niflumique sont impliquées. En raison de l’usage répandu de cet anti-inflammatoire non stéroïdien, en particulier en pédiatrie, il est important de connaître cette possible interférence, afin d’éviter des interprétations erronées, lourdes de conséquences pour l’enfant et sa famille.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

One case of analytical interference between cannabis and niflumic acid resulting in a false-positive screening in a 3-year-old girl is described.

Case report

The child was hospitalized because of behavioral disturbances of unknown origin. The only noteworthy finding in her medical history was a drug treatment including suppositories of niflumic acid, started 5 days before. The initial urinary toxicological screening was positive for cannabinoids, but the child’s parents strongly denied the exposure. Another analysis was performed by the same laboratory on the same urine sample using chromatography and confirmed the absence of any cannabinoids, while clearly identifying the presence of niflumic acid.

Comments

Immunoanalysis for toxicological analysis has various limitations that must be known. False-positive results of the urinary screening for cannabis in patients treated with niflumic acid are well recognized although seldom reported. All usual screening tests are not concerned by this ill-explained interference with niflumic acid and all formulations can be involved except transcutaneous formulations. Because of the wide use of this nonsteroidal anti-inflammatory drug, particularly in pediatric patients, it is important to know that this type of interference can occur with various screening tests for cannabis so that misleading conclusions can be avoided.

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Mots clés : Acide niflumique, Cannabis, Toxicologie


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Vol 16 - N° 11

P. 1457-1460 - novembre 2009 Retour au numéro
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