Le diagnostic de dissection des artères vertébrales (DAV) est difficile. L’étude ultrasonore peut être négative lorsque l’hématome pariétal siège au niveau d’un segment intertransversaire ou en V2 haut et V3. En scanner et en IRM, particulièrement sur les coupes axiales avec saturation du signal de la graisse, un doute peut persister entre un hématome mural et un thrombus luminal ou des plexus veineux. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’apport de l’IRM haute résolution (IRM-HR) pour le diagnostic de DAV.

Analyse rétrospective de 13 patients consécutifs (7 hommes, 38,7±6,7 ans), porteurs de 15 DAV diagnostiquées en échographie et/ou IRM, ayant eu une IRM-HR entre novembre 2005 et novembre 2006. L’IRM-HR (antenne de surface postérieure, synchronisation cardiaque, 3 mm d’épaisseur, taille du voxel : 0,51×0,51×0,3 mm³ ) comportait des séquences pondérées en T2, DP FAT-SAT, T1 dans le plan axial ou oblique, et 3DTOF, permettant l’analyse simultanée des deux artères vertébrales, sur 25 mm de hauteur.

L’hématome mural était visible dans tous les cas de DAV symptomatique, sous la forme d’un épaississement pariétal en forme de croissant, en hypersignal en T2, DP et T1. Un aspect identique était constaté sur deux artères vertébrales asymptomatiques, non vues sur le bilan d’imagerie standard. Dans les 17 cas de DAV, la lumière et la paroi de l’artère vertébrale pouvaient être distinguées des plexus veineux périvertébraux. On notait 14 dissections sténosantes et 3 occlusives, une augmentation de calibre du segment artériel disséqué dans Il cas, un aspect de double chenal dans 2 cas.

L’IRM-HR distingue aisément l’hématome mural des plexus veineux périvertébraux. L’IRM-HR améliore la fiabilité diagnostique dans les suspicions de dissections des artères vertébrales, et peut être proposée en seconde intention, lorsque persiste un doute diagnostique après l’imagerie standard.