Le don d’ovocytes, initialement proposé chez les patientes ovarioprives, a vu ses indications s’élargir aux insuffisances ovariennes débutantes et aux échecs de fécondation in vitro (FIV), d’où une augmentation importante des demandes. Le recrutement des donneuses d’ovocytes devient un enjeu crucial pour tous les pays qui ont autorisé cette pratique. La réglementation française, régie par les lois de bioéthique, est à l’évidence la plus restrictive des pays européens, imposant la gratuité absolue des dons provenant de mères de famille. Les différentes solutions apportées dans les pays voisins sont analysées et, en particulier, les interprétations faites en matière de gratuité et d’indemnisation. Motiver les donneuses (spontanées, relationnelles ou par réciprocité), mais aussi motiver les équipes médicales, peut permettre d’organiser efficacement un programme de don d’ovocytes à la française. Les auteurs présentent leurs résultats de trois ans d’expérience, qui démontrent que ce système est possible dans le cadre législatif actuel.

Oocyte donation, initially proposed in agonadal women, saw indications expand to ovarian deficiencies and failures of in vitro fertilization (IVF), resulting in a significant increasing demand. The recruitment of oocyte donors is a critical issue for all countries that have allowed this practice. The French legislation, with the laws of bioethics, is clearly the most restrictive of European countries, imposing an absolute free gift from mother. The different solutions in the neighboring countries are analysed and in particular the interpretations made in respect of gratuity and compensation. Motivating donors (spontaneous, relational, or by reciprocity), but also motivating the medical teams can organize a program of oocyte donation in France. The authors present their results of three years experience, demonstrating that this system is possible in the current legislative framework.