II est classique de considérer que l’hypersignal diffusion correspond à des lésions d’ischémie irréversibles. Pourtant, ces lésions pourraient régresser en cas de recanalisation précoce. Notre objectif est d’évaluer la fréquence et les facteurs associés à la réversibilité des hypersignaux en diffusion post thrombolyse et ses corré-lats cliniques.

Parmi les 38 patients consécutifs thrombolysés en intraveineux en 2008, 29 ayant une IRM pré et post thrombolyse (< 48h) ont été sélectionnés. Les caractéristiques cliniques et radiologiques de deux groupes classés selon la réversibilité des hyper-signaux diffusion (A) ou non (B) ont été comparées (tests non paramétriques).

Les hypersignaux diffusion régressaient partiellement ou totalement (64 + 25% du volume) (moyenne + DS) chez 6 patients (20,7% ; groupe A) et étaient stables ou augmentés chez 23 patients (groupe B). Les groupes étaient comparables pour le NIHSS à l’admission (13 ± 6 vs 13 + 6 ; N. S.), le délai symptômes-IRMcon-trôle et le site d’occlusion. Les patients du groupe A étaient plus jeunes (P = 0,02), thrombolysés plus précocement (120 + 32 vs 158 ± 49 minutes ; P = 0,06) et plus fréquemment recanalisés (P = 0,04) que ceux du groupe B. Ils avaient un pronostic meilleur à 24 h (NIHSS = 2 + 2 vs 11,3 ± 7 ; P = 0,002) et à la sortie (Score Rankin 1 + 0,9 vs 3,22+ 1,6 ;P = 0,006).

La réversibilité des hypersignaux diffusion après thrombolyse intraveineuse est observée chez plus d’un patient sur 5 et est associée à un excellent pronostic fonctionnel. La pénombre ischémique s’étend donc à une partie de la zone en hypersignal diffusion.