Érysipéloïde de Baker-Rosenbach prenant l’aspect d’une chéilite granulomateuse - 18/02/10
pages | 4 |
Iconographies | 4 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’érysipéloïde de Baker-Rosenbach est une dermatose bactérienne due à Erysipelothrix rhusiopathiae, dont le réservoir est souvent porcin. Cette lésion maculeuse qui siège habituellement sur le site d’inoculation, souvent au niveau des extrémités, a une évolution spontanée rapidement résolutive. Nous rapportons le cas d’une localisation atypique réalisant l’aspect d’une chéilite ulcérée à évolution chronique.
Observation |
Un fermier de 40 ans, chasseur de sangliers, tabagique chronique, sans antécédent de tuberculose, de traumatisme, ni de piqûre d’insecte, consultait pour une macrochéilite ulcérocroûteuse de la lèvre inférieure évoluant depuis un an. L’examen histologique d’une biopsie de la lésion mettait en évidence des granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires sans nécrose caséeuse. La recherche d’une tuberculose, d’une sarcoïdose, d’une maladie de Crohn ainsi qu’un examen parasitologique à la recherche de corps de Leishman se révélaient négatifs. L’examen bactériologique de l’ulcération isolait E. rhusiopathiae, permettant le diagnostic d’érysipéloïde de Baker-Rosenbach à localisation labiale. Le malade était traité par pénicilline G par voie parentérale, avec une régression de la macrochéilite et une cicatrisation de l’ulcération.
Discussion |
E. rhusiopathiae détermine chez l’homme la maladie du rouget du porc. L’érysipéloïde de Baker-Rosenbach en est la présentation la plus fréquente, habituellement sous la forme d’un placard induré de teinte violine à évolution spontanément résolutive. Le diagnostic d’infection à E. rhusiopathiae a été retenu chez notre malade devant des éléments anamnestiques (profession à risque expliquant le contact avec un réservoir de germes) et bactériologiques (isolement du germe au niveau de la lésion). La réponse à une antibiothérapie parentérale à base de pénicilline G est un argument supplémentaire en faveur de ce diagnostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Baker-Rosenbach’s erysipeloid is a skin infection caused by Erysipelothrix rhusiopathiae. It occurs essentially in humans exposed to animals colonized with this germ such as swine. The typical skin lesion, an erythematous macule generally localized to inoculation site, frequently in the extremities, quickly resolves spontaneously. The lips are an atypical site of this infection. We describe a case of chronic granulomatosis cheilitis in a farmer caused by E. rhusiopathiae.
Case report |
A 40-year-old farmer, a wild-boar hunter and chronic smoker with no history of tuberculosis, injury or insect bites, presented at our dermatology unit with ulcerative macrocheilitis of the lower lip ongoing for 1 year. Its surface was purulent. A biopsy specimen showed non-caseating epithelioid granulomas. Laboratory and radiological screening for tuberculosis, sarcoidosis and Crohn’s disease, and parasitological examination for Leishmaniasis proved negative. Bacteriological examination identified E. rhusiopathiae and labial Baker-Rosenbach’s erysipeloid was diagnosed. The lesion healed after 15 days of treatment with parenteral penicillin G (12m IU/d), totally disappearing after 3 months.
Discussion |
Swine erysipelas usually occurs in man as Baker-Rosenbach’s erysipeloid. This localized form of infection with E. rhusiopathiae is the most frequent and the lesion typically observed is a violaceous plaque, less inflammatory with induration; spontaneous regression occurs after a mean 3 months. To our knowledge, this case is the first report of ulceration associated with macrocheilitis. Histologically, the granuloma directed our investigation towards the principal aetiologies of granulomatosis cheilitis, such as tuberculosis considering the epidemiological context, sarcoidosis or Crohn’s disease. The diagnosis of erysipeloid was supported by epidemiological evidence (occupational exposure), isolation of the germ at the lesion and its regression on treatment with penicillin G.
Conclusion |
Diagnosis of E. rhusiopathiae infection was confirmed by bacteriology. However, the hypothesis concerning the pathogenesis of its chronic course in our patient remains a subject of discussion.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Érysipéloïde, Rouget du porc, Erysipelothrix rhusiopathiae, Chéilite granulomateuse, Maroc
Keywords : Erysipeloid, Erysipelothrix rhusiopathiae, Granulomatous cheilitis, Morocco
Plan
Vol 137 - N° 2
P. 124-127 - février 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?