The 1000 m-deep AIG10 borehole intersects the Aigion Fault within the limestone of the Pindos nappe at 760 m. It has demonstrated that the fault is dipping 60° with respect to horizontal, an angle consistent with the strength characteristics of the fault material as determined in the laboratory. It does not seem to be listric, as suggested by the location of superficial microseismic events. The fault is about 7 m thick, with a 50 cm core of clay derived from smeared radiolarite formation. The fault offsets the basement rock by   m and constitutes a hydraulic barrier that sustains a 0.5 MPa differential pressure. Below the fault, a strongly karstified limestone has been encountered down to 1000 m. It is the site of a 0.9 MPa overpressure and exhibits no temperature gradient. Water geochemistry demonstrates the continental origin of this significant flow, which obliterates the regional heat flux. The present monitoring of downhole pressure yields data on tidal variations with a resolution of   as well as pressure variations induced by teleseisms. Given preliminary results from ¹⁴C dating, the age of the fault is about 50 kyr and the mean slip rate equal about  . To cite this article: F.H. Cornet et al., C. R. Geoscience 336 (2004).

Le forage AIG10 recoupe la faille d'Aigion au niveau des carbonates de la nappe du Pinde, à 760 m de profondeur. Il a démontré que la faille présente un pendage de 60°, valeur conforme aux mesures de laboratoire quant au coefficient de frottement des matériaux prélevés dans la faille. Celle-ci ne semble pas listrique, d'après la localisation d'événements microsismiques dans le prolongement à 4 km de profondeur du plan de faille. Son épaisseur atteint 7 m, avec un coeur argileux de 50 cm d'épaisseur provenant de l'étirement des radiolarites, qui lui confère une certaine étanchéité. Celle-ci se manifeste par un différentiel de pression interstitielle de 0,5 MPa. Sous la faille, le forage recoupe un calcaire fortement karstifié, supportant une surpression interstitielle de 0,9 MPa par rapport à la valeur hydrostatique. L'analyse géochimique de l'eau démontre son origine continentale. L'absence de gradient thermique dans le karst, sous la faille, témoigne de l'existence d'un flux important, qui ne permet pas l'observation directe du flux de chaleur profond. Le rejet total de la faille est de   m, avec un taux de glissement moyen de   pour un âge d'environ 50 ka, selon les premiers résultats de datation au ¹⁴C. Pour citer cet article : F.H. Cornet et al., C. R. Geoscience 336 (2004).