Impact of polyvascular disease on baseline characteristics, management and mortality in acute myocardial infarction. The Alliance project - 08/06/10
The ALLIANCE investigators on behalf of the working group on Epidemiology of the French Society of Cardiology
Summary |
Background |
A substantial number of patients with acute myocardial infarction (AMI) have polyvascular disease (PolyVD), defined as cerebrovascular disease (CVD), peripheral arterial disease (PAD) or both.
Aim |
To investigate the impact of PolyVD on baseline characteristics, management and outcomes.
Methods |
The Alliance project is a multicentre, cross-sectional database of patients with myocardial infarction throughout France from 2000 to 2005. A pooled analysis of individual patient data was performed by aggregating data from five registries, representing 9783 patients hospitalized for acute coronary syndromes. Data were collected on history of PAD and CVD and correlated to baseline characteristics, management and hospital outcomes.
Results |
Eight thousand nine hundred and four patients had full datasets for this analysis (13% with a history of CVD or PAD, 87% without). Patients with PolyVD were older (72 vs 65 years, p<0.0001), had a more frequent history of AMI (26% vs 15%, p<0.0001), percutaneous coronary intervention (PCI), coronary artery bypass graft (CABG), renal insufficiency (12% vs 3%, p<0.0001) and consistently more risk factors for atherosclerosis (hypertension, dyslipidaemia, smoking, diabetes), but less frequently a body mass index>30kg/m2 (14.0% vs 20.1%, p<0.0001) compared to patients with coronary artery disease (CAD) alone. Killip class, left-ventricular ejection fraction and GUSTO risk score were all worse among patients with PolyVD. Management of patients with PolyVD was less aggressive (with later admission and less frequent use of in-hospital angiography or evidence-based therapies at discharge). Mortality of patients with PolyVD was consistently higher than in those with CAD alone, regardless of age. Multivariable analysis, adjusting for age, showed that both PAD (odds ratio 1.36 95% confidence interval 1.03–1.79) and history of CVD (odds ratio 1.74, 95% confidence interval 1.27–2.40) were independent predictors of hospital mortality relative to patients with CAD only.
Conclusion |
Patients with PolyVD represented a substantial group among AMI patients, at particularly high risk of death, yet were managed less aggressively than patients with CAD alone. This was associated with markedly higher in-hospital mortality. Further research is warranted to design and test strategies to decrease mortality in this high-risk subset.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Une proportion significative de patients hospitalisés pour infarctus du myocarde (IDM) présente une atteinte vasculaire extracoronarienne associée, définie par un accident vasculaire cérébral (AVC), une atteinte artérielle périphérique (AAP) ou les deux. L’impact de cette atteinte polyvasculaire sur les caractéristiques de ces patients, leur prise en charge hospitalière et leur pronostic est mal connu.
Méthodes |
Le registre Alliance est une base de données multicentrique de patients admis pour un IDM en France de 2000 à 2005. Le recueil des données a été réalisé en utilisant cinq registres représentant 9783 patients hospitalisés pour syndrome coronarien aigu entre 2000 et 2005. Les antécédents d’AVC ou d’AAP ont été colligés et corrélés aux caractéristiques cliniques, à la prise en charge médicale et interventionnelle et à la mortalité hospitalière.
Résultats |
L’ensemble des données a pu être recueilli chez 8904 patients. Parmi eux, 13 % avait une atteinte polyvasculaire, alors que 87 % n’avaient pas d’antécédent d’AVC et d’AAP. Les patients avec une atteinte vasculaire extracoronarienne étaient plus âgés (72 versus 65 ans, p<0,0001), avaient plus souvent des antécédents coronariens : antecedent d’IDM (26,1 versus 14,7 %, p<0,0001), d’angioplastie, ou de pontage aortocoronarien, et d’insuffisance rénale (11,9 % versus 2,5 %, p<0,0001). La prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension, dyslipidemie, tabac, diabète) était globalement plus importante, sauf pour l’obésité (BMI>30) (14,0 versus 20,1 %, p<0,0001). De même, la classe Killip était plus élevée, la fraction d’éjection plus basse et le score Gusto plus sévère. Leur prise en charge était moins agressive avec un délai entre le début des symptômes et l’admission plus long, moins de coronarographie et d’angioplastie (48 % versus 62 %, p<0,0001), et une moindre prescription des quatre traitements recommandés par les guidelines (antiagrégants plaquettaires, bêtabloquants, statines et IEC). La mortalité hospitalière était plus élevée (12 % versus 6 %, p<0,0001) et augmentait avec l’âge. Après ajustement pour l’âge, la présence d’antécédents d’AAP (OR : 1,36, 95 % CI : 1,03–1,79) ou d’AVC (OR 1,74, 95 % CI : 1,27–2,40) était un marqueur prédictif indépendant de mortalité hospitalière (OR 1,52 [1,23–1,88], p<0,0001).
Conclusion |
L’atteinte vasculaire extracoronaire est fréquente chez les patients hospitalisés pour IDM et identifie un sous-groupe à haut risque avec des caractéristiques plus sévères, une mortalité accrue mais une prise en charge moins agressive et un traitement médical moins souvent optimal. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer l’impact d’une stratégie plus intensive sur la mortalité dans ce sous-groupe à haut risque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Acute myocardial infarction, Cerebrovascular disease, Coronary artery disease, Polyvascular disease
Mots clés : Infarctus du myocarde, Atteinte vasculaire extracoronarienne, Mortalité, Facteurs de risque cardiovasculaire
Plan
Vol 103 - N° 4
P. 207-214 - avril 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.