La couverture vaccinale anticoqueluche en post-partum reste faible alors qu’il s’agit d’une recommandation depuis 2004 afin de diminuer les risques de contamination intrafamiliale. Les mesures utilisées jusqu’à ce jour pour améliorer l’application de ces recommandations n’ont pas été suivies d’effets. Le but de notre étude était d’évaluer l’efficacité d’une stratégie d’information et de délivrance systématique d’ordonnance pour un vaccin anticoquelucheux en suites de couches sur la couverture vaccinale des accouchées.

Il s’agissait d’une étude prospective, analytique, interventionnelle, monocentrique sur les patientes en suites de couches entre le 10 et 31 juillet 2009 dans notre établissement. Une information orale répétée (sage-femme puis médecin) et écrite (feuille d’information) sur la coqueluche ainsi qu’une ordonnance de vaccin leur étaient délivrées. Le critère de jugement principal était le taux de couverture vaccinale des accouchées à six semaines.

Aucune patiente ne disposait de renseignements fiables sur son statut vaccinal durant l’hospitalisation. L’information a été dispensée par la sage-femme dans 70 % des cas selon les patientes interrogées à six semaines. La couverture vaccinale obtenue était de 10/61 soit 16 % pour les mères (impact de l’intervention 8 % de patientes vaccinées en post-partum) et de 7/61 soit 11 % pour les pères (7 % de nouveaux vaccinés). Manque de temps, allaitement, incompréhension et oubli devant la multiplication des informations délivrées en suites de couches sont les principales causes d’échec évoquées par les patientes.

La prise en charge de cette vaccination doit impliquer également les médecins traitants avant, pendant et après la grossesse, ainsi que les pédiatres.

Despite official recommendations in 2004, antipertussis vaccine coverage in post-partum remains low. Measures used to date to improve the appliance of these recommendations were not implemented. The purpose of this study was to evaluate the effectiveness of a strategy of education and systematic prescription of antipertussis vaccine, on immunization coverage of mothers in the post-partum.

This was an analytical, interventional, monocentric study conducted on delivered patients, hospitalized between July 10th and 31st, 2009 in our establishment. Oral (twice: midwife and doctor) and written information about pertussis and order of vaccine were delivered in post-partum.

No patient had reliable information on her vaccination status during hospitalization. According to the patients, information by midwife was provided in 70% of cases. At 6 weeks, the immunization coverage was 16% (10/61 patients), including 8% related to the intervention (vaccinated during postpartum) and 11% for fathers (7/61 fathers) with 7% newly vaccinated. Lack of time, omission in proliferation of information context in puerperium and low socio-economic backgrounds may have influenced the non-vaccination. However medical information is so far still perfectible as evidenced by the rate of patients actually sensitized and postponement vaccination after breastfeeding despite official recommendations.

Antipertussis vaccination care should also involve physicians before, during and after pregnancy, and pediatricians.