Les enfants suivis en oncologie ont un risque infectieux augmenté en particulier de bactériémies et fongémies, cause majeure de morbidité qui peut mettre en jeu le pronostic vital.

Nous avons étudié rétrospectivement toutes les hémocultures positives entre 2000 et 2007 du département de pédiatrie de l’Institut Gustave Roussy, afin de décrire les caractéristiques épidémiologiques des patients à risque et de déterminer l’évolution de ces épisodes.

Nous avons recensé 1091 hémocultures positives, soit 345 épisodes bactériémiques chez 290 patients ; 47 % ont eu lieu chez des patients neutropéniques et 13 % après une autogreffe. Les germes mis en évidence étaient des cocci gram positif dans 42,3 % des cas puis des bacilles gram négatifs (BGN) dans 35,7 % des cas. Les infections étaient polymicrobiennes dans 15,6 % des cas et il y a eu 2,3 % de fongémies. Dans 50 % des cas, la voie veineuse centrale a été retirée. En outre, l’infection a été compliquée d’un choc septique dans 9 % des cas et d’un transfert en USI dans 5,2 %, surtout en cas de BGN ; seulement deux décès ont été constatés.

L’amélioration des connaissances sur les bactériémies en oncologie pédiatrique va permettre d’optimiser leur prise en charge en terme de gestion des voies d’abord et de l’antibiothérapie.