Les néphropathies interstitielles aiguës représentent environ 10 % des causes d’insuffisance rénale aiguë. L’origine médicamenteuse par mécanisme immunoallergique est évoquée devant l’association de la néphropathie à une fièvre, un rash cutané, une hyperéosinophilie et une éosinophilurie. Le traitement est essentiellement symptomatique et l’insuffisance rénale est réversible à l’arrêt de l’agent causal dans la plupart des cas. Nous rapportons un cas de néphropathie interstitielle immunoallergique révélée par une insuffisance rénale aiguë associée à une hyperéosinophilie et une atteinte hépatique, chez un nouveau-né âgé de 3 semaines recevant du céfotaxime et de la gentamycine. L’évolution a été favorable avec normalisation des fonctions rénale et hépatique une semaine après l’arrêt des antibiotiques.

Acute interstitial nephritis accounts for about 10 % of the cases of acute renal failure. An adverse drug reaction caused by an immunoallergic mechanism is suggested when fever, skin rash, eosinophilia, and eosinophiluria are associated. The outcome is favorable after withdrawal of drug therapy in most cases. We report a case of acute interstitial nephritis induced by immunoallergic drug mechanisms, in a 3-week-old infant who presented with acute renal failure associated with eosinophilia and hepatitis and who had received cefotaxime and gentamicin. The patient’s progression was favorable with normalization of renal and liver function 1 week after suspension of antibiotic drugs.