O055 - Qualité de vie des patients cancéreux sous nutrition parentérale à domicile - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – L’indication de nutrition parentérale à domicile (NPAD) chez les patients cancéreux est discutée. Si il est difficile de montrer chez ces patients ayant un cancer évolutif un bénéfice nutritionnel ou carcinologique de la NPAD, on peut considérer que celle-ci leur a été bénéfique si leur qualité de vie (QdV) s’est améliorée sans apparition de complications. Il existe peu de données sur les effets de la NPAD sur la QdV chez les patients cancéreux. L’objectif principal de ce travail était d’étudier l’évolution sur 28 jours de la QdV de patients cancéreux bénéficiant d’une nutrition parentérale à domicile (NPAD) évaluée par le patient, son entourage et le médecin prescripteur. L’objectif secondaire était de mesurer la relation entre l’évolution de leur capacité fonctionnelle (PS score) et celle de leur état nutritionnel.
Matériel et Méthodes. – Étude observationnelle portant sur des patients atteints de cancer et débutant une NPAD pour au moins 1 mois, menée dans 176 centres privés ou publics entre septembre 2009 et mars 2010. Il a été réalisé une évaluation complète par le médecin, le patient et son entourage de la QdV des patients mesurée par le FACT-G (Functional Assessment of Cancer Therapy) à J0 et J28, associée à une mesure de la capacité fonctionnelle par le PS Score et une évaluation nutritionnelle par mesure de l’IMC, l’évolution du poids et albuminémie. Les résultats sont exprimés en moyenne + écart type ou médiane (minimum-maximum) et comparés par Tests du Chi2, Student t, ANOVA, Wilcoxon pour échantillons appariés.
Résultats. – Sept cent soixante-sept patients (60,4 % hommes-39,6 % femmes), âgés de 64 ± 10,5 ans, ont été inclus. Quanrante-huit pour cent étaient porteur d’un cancer digestif et 20 % d’un cancer ORL ; 75 % avaient des métastases. Les résultats ont été analysés sur 692 patients. À J0, L’IMC était de 20,3 (10,6-48,0), le poids à l’inclusion à 58 kg (30-142), le poids habituel à 68 kg (35-158) [a3]. Quatre-vingt dix-huit pour cent des patients avaient perdu du poids les 3 derniers mois, perte de poids à 7 kg (0-30). Soixante-treize pour cent des patients avaient un PS score > 2 dont 25 % avec un IMC < 18. L’indication de NPAD était liée au cancer dans 86 % des cas. Il s’agissait essentiellement d’une assistance nutritionnelle (82 %), administrée en nocturne (85 %) pendant 12 heures, sur chambre implantable (83 %). La durée de la NPAD a été de 28 jours pour 47 % des patients et > à 1 mois pour 31,4 %. À J28, 67 % des patients ont pris du poids (+ 3,5 + 3,1 kg) (p < 0,05), l’albuminémie s’est élévée de 3 % chez 62 %. Près de 20 % des patients présentaient une amélioration de leur PS score d’un échelon, pour 58 % le PS Score a été stable. Soixante-six pour cent des patients ont notés une amélioration des paramètres physiques (+ 21 %) et 52 % des paramètres fonctionnels (+ 9 %) de la QdV (p < 0,05). Cette amélioration a été également retrouvée par le médecin et l’entourage du patient.
Conclusion. – Une NPAD poursuivie pendant 4 semaines chez des patients atteints de cancer avec ou sans métastase a permis dans plus de la moitié des cas une amélioration de la QdV tant physique que fonctionnelle associée chez à une amélioration du PS score dans 20 % des cas et de l’état nutritionnel pour 60 % des patients.
Conflit d’intérêts : Ce travail a pu être réalisé grâce au soutien financier et organisationnel du laboratoire Fresenius-Kabi France
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© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 24 - N° S1
P. 48-49 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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