P017 - Alimentation spontanée d’un groupe de diabétiques avant et après le mois de ramadan - 07/12/10
O* Fendi [1],
F Ben Mami [1],
N Fendri [1],
C Demnati [1],
A Felfoul [1],
N Khlifi [1],
A Trimech [1],
S Dakhli [1],
A Achour [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Le jeûne du mois de ramadan s’accompagne d’une inversion du rythme alimentaire qui devient exclusivement nocturne.
Nous avons étudié dans cette étude les apports alimentaires avant et durant le mois de ramadan 2009.
Matériel et Méthodes. – Nous avons évalué l’alimentation d’un groupe de15 patients diabétiques de type 2, 30 jours avant le début du mois de ramadan 2009 et durant le mois de ramadan, au moyen d’une enquête alimentaire basée sur un rappel de 24 heures.
Résultats. – Il s’agit de 6 hommes et 9 femmes diabétiques de type 2 dont l’âge moyen est de 52,7 ± 4,9 ans. Le diabète est mal équilibré avec une HBA1C moyenne de 8 %. Quatre des patients sont obèses (IMC ≥ 30 kg/m2), le reste ont un surpoids. Tous ont une obésité abdominale avec un tour de taille moyen de 98,7 cm. L’apport calorique total (ACT) moyen avant le mois de ramadan est de 2 249,4 ± 385 kcal/J. Pendant le mois de ramadan, l’ACT dépasse largement les valeurs recommandées puisqu’il est de 2 731 ± 711 kcal/J. Les apports en glucides avant et après le mois de ramadan sont respectivement de 54,7 % et de 47 %. Ceux en protides sont de 17,4 % et de 16 %.
Les apports en lipides avant le mois du jeûne sont de 27,8 % ; ils atteignent les 36 % pendant le mois de ramadan. Le rapport protéines animales/protéines végétales subit une augmentation de 0,87 jusqu’à 1,17, ainsi que l’apport en cholestérol qui passera de 228,82 mg/J à 255,2 mg/J.
Les apports en acides gras subissent également des modifications avant et pendant le mois de ramadan. Concernant les AGS, ils sont respectivement de 28,36 % et de 26,9 % pour les AGMI ; ils passent de 42,8 % avant à 29,8 % pendant le ramadan et enfin pour les AGPI, ils augmentent de 28,8 % jusqu’à 43,27 %.
Les apports moyens en fibres, calcium, fer et en eau sont inférieurs aux recommandations.
Conclusion. – L’alimentation des diabétiques durant le mois de ramadan est hypercalorique, discrètement hyperlipidique, riche en cholestérol et pauvre en fibres, d’où l’intérêt d’insister sur une alimentation plus équilibrée durant ce mois.
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Vol 24 - N° S1
P. 57 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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