P191 - Prévalence de l’insuffisance pondérale en CHU : étude un jour donné sur 3 centres pédiatriques français - 07/12/10
H Piloquet [1],
A de Luca [2],
M Mansilla [3],
D Simon [4],
M Fischbach [3],
D Caldari [1],
B Dorigny [5],
R* Hankard [4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La prévalence de la dénutrition chez l’enfant hospitalisé varie selon les études de 10 à 20 %. Contrairement à l’adulte pour lequel des indications ont été données en termes d’évaluation (IPQASS, T2A) aucun critère ne fait office de référence chez l’enfant. À ce jour aucune étude multicentrique française n’a permis d’évaluer la prévalence de l’insuffisance pondérale.
Matériel et Méthodes. – Cette enquête pilote anonyme a été réalisée dans 3 CHU en 2010 avec un même matériel : Balance Seca 803 et toise Leicester height measure. L’insuffisance pondérale est définie par un IMC < 3e percentile pour l’âge et le sexe selon les normes françaises. Un % du poids attendu pour la taille (RPT) < 80 % a été considéré comme compatible avec une dénutrition avérée. Les résultats sont exprimés en moyenne et DS et les comparaisons de proportions testées par un Chi2.
Résultats. – Cent trente enfants ont été inclus dans l’analyse sur les 133 données recueillies (Âge : 5,5 ± 5,7 ans [2 mois-16,9 ans], 52 % filles). Les pathologies rencontrées (chroniques : 52 %) étaient : cardiologiques 6 %, chirurgicales 5 %, digestives 7 %, endocriniennes 12 %, infectieuses 31 %, neurologiques 10 %, oncologiques 4 %, respiratoires 6 %, psychiatriques 6 %, traumatologiques 2 % et rénales 11 %. Un IMC < 3e percentile était observé chez 18 % des enfants et variait selon les centres (c1 : 18 %, c2 : 7 %, c3 : 30 %, p = 0,03). Un RPT < 80 % était retrouvé chez 8,5 % d’entre eux sans différences entre centres (c1 : 8 %, c2 : 2 %, c3 : 16 %, NS). Une taille < – 2 DS était observée chez 16 % des enfants sans différences entre centres. La proportion de pathologies chroniques variait selon les centres (c1 : 38 %, c2 : 56 %, c3 : 68 %, p = 0,02) mais n’était pas plus présente chez les enfants en insuffisance pondérale ou avec un RPT < 80 %.
Conclusion. – L’insuffisance pondérale concerne jusqu’à 1 enfant hospitalisé sur 3 et une dénutrition avérée 1 enfant hospitalisé sur 6. Une réflexion doit être menée pour tenir compte de cette co-morbidité dans le codage des patients. Ce type d’étude nécessite d’être reproduit et élargi pour tenir compte de la diversité des populations d’enfants hospitalisés (CHG, centres de réadaptation, etc.).
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Vol 24 - N° S1
P. 139 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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