La recherche dermatologique a été très riche cette année encore. Les mécanismes physiopathologiques des réactions paradoxales aux anti-TNF sont mieux connus et de nouvelles cibles thérapeutiques pour le psoriasis ont été mises en évidence. Les thérapeutiques ciblées en oncodermatologie ont montré leur intérêt potentiel en clinique mais des données fondamentales offrent également un éclairage précieux sur leurs mécanismes d’action mais aussi leurs limites. Le rôle clef du système immunitaire dans le vitiligo non segmentaire est également clairement mis en avant. Les fibroblastes, mais aussi la lumière visible, semblent avoir un rôle clé et jusque là méconnu, dans les mécanismes complexes de la pigmentation cutanée. Des récepteurs spécifiques du prurit ont été rapportés et laissent espérer le développement prochain de traitements antiprurigineux plus efficaces. D’autres études rapportent des nouvelles cibles potentielles pour des maladies telles que le mycosis fongoïde, la dermatite atopique ou la sclérodermie. Enfin, des explications physiopathologiques ont été apportées dans des domaines aussi variés que le blanchiment des cheveux, les odeurs axillaires, les interrelations VIH et herpes virus ou la tératogénicité de la thalidomide.

Dermatology research has been very rich this year, once again. The physiopathological mechanisms of paradoxical reactions to anti-TNF are better understood and new therapeutic targets for psoriasis have been evidenced. Targeted therapy in oncodermatology have shown their potential usefulness clinically but fundamental data have also clarified their mechanisms of action as well as their limits. The key role played by the immune system in nonsegmental vitiligo has also been clearly demonstrated. Fibroblasts as well as visible light seem to play a key role that has been poorly understood to date within the complex mechanisms of cutaneous pigmentation. Specific receptors of pruritus have been reported and foster hope for the development of more effective antipruriginous treatments in the near future. Other studies report new potential targets for diseases such as fungoid mycosis, atopic dermatitis, or scleroderma. Finally, physiopathological explanations have contributed to a variety of domains such as greying hair, axillary odors, HIV and herpes virus interrelations, and the teratogenicity of thalidomide.