Place de la cœlioscopie dans le traitement chirurgical des cancers du col de l’utérus, de l’endomètre et de l’ovaire en France : résultats d’une enquête de pratique nationale - 26/04/11
Résumé |
But |
L’objectif de notre étude était de réaliser un état des lieux de l’utilisation de la cœlioscopie en cancérologie gynécologique (cancers du col, de l’endomètre et de l’ovaire, pathologie borderline incluse) tous stades confondus, en France, au cours de l’année 2005.
Patientes et méthodes |
Nous avons effectué une enquête de pratique rétrospective, descriptive, multicentrique, concernant cette technique sur 12 mois. Un questionnaire a été envoyé à l’intégralité des centres hospitaliers universitaires (CHU) (45 centres) et des centres anticancéreux (CAC) (20 centres), visant à sonder leur pratique. Nous avons considéré que les équipes qui effectuaient au moins dix cas de cœlioscopie opératoire par an avaient une pratique habituelle de cette technique. Nous avons réalisé alors un recueil des données directement sur place à chaque fois par la même personne.
Résultats |
Parmi les 65 centres sollicités, 31 ont répondu, 19 ont été retenus. Ces 19 centres ont totalisé 1397 interventions pour pathologie gynécologique cancéreuse, toutes voies d’abord confondues, au cours de l’année 2005. Une prise en charge cœlioscopique a été entreprise dans 714 cas. Trente-neuf dossiers n’ont pu être exploités. Au total, nous avons colligé 675 interventions cœlioscopiques. Nous estimons à 51,1 % la proportion de patientes prises en charge par cœlioscopie en France au cours de l’année 2005. Soixante-quatorze cancers ont été opérés en moyenne par centre et par an dont 38 par cœlioscopie. Le nombre moyen de cas par opérateur était de 9,4 cas. Il existe une utilisation statistiquement plus fréquente de la cœlioscopie dans les cancers de l’endomètre (51,8 %) et du col (54,3 %) que dans les cancers ovariens (44,8 %) (p=0,008).
Conclusion |
Un cancer gynécologique sur deux a été pris en charge initialement par voie cœlioscopique en France en 2005. Cela représente en moyenne 38 procédures cœlioscopiques par centre et 9,4 par opérateur. Ces résultats montrent la difficulté d’accès aux soins pour les patientes, et à la formation pour les praticiens, dans le domaine de la cœlioscopie oncologique. Nos résultats établissent pour la première fois un état des lieux de la diffusion de la cœlioscopie dans ces indications. Une étude prospective nationale française doit voir le jour prochainement et permettra de compléter ces données.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Aim |
The aim of this study was to describe the use of laparoscopy in gynecologic malignancies (cervical, endometrial and ovarian cancer, borderline included) in France during year 2005.
Patients and methods |
We have carried out a retrospective national practice survey during 12months. Each university hospital (45 centers) and each cancer center (20 centers) received a questionnaire to evaluate their practice in laparoscopy. Centers performing less than ten cases per year in this indication were excluded.
Results |
Among 65 centers, 31 answered and 19 were included. A total of 1397 surgical procedures for gynaecologic cancer was analysed. Laparoscopy was performed in 714 cases. In these cases, 51.1% (675 cases) of patients were treated by laparoscopy in France during year 2005. Seventy-four surgical procedures for cancer were performed each year per center and among them 38 by laparoscopy. The average cases number is 9.4 per surgeon.
Conclusion |
We found that 51.1% of cases of gynaecologic cancer surgery were performed by laparoscopy in France during 2005, representing 38 cases per centers and 9.4 per surgeon per year. This suggests that access to training for surgeons and care for patient is difficult.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cœlioscopie, Cancer gynécologique, Enquête de pratique
Keywords : Laparoscopy, Gynecologic cancer, National practice survey
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Vol 40 - N° 3
P. 231-236 - mai 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.