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Le cycle de leau et les activités au sein de lespace rural. Enjeux globaux, solutions locales et régionales - 01/01/04

Doi : 10.1016/j.crte.2004.10.019 
Alain Perrier a, , 1 , Andrée Tuzet b
a Physique de lʼenvironnement et régulations biologiques des échanges, INA P-G, 16, rue Claude-Bernard, 75231 Paris cedex 05, France 
b Inra, chaire de bioclimatologie, 78850 Thiverval-Grignon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Lʼanalyse du cycle de lʼeau souligne le poids de lʼévaporation des surfaces sur les pluies et le poids de la disponibilité en eau des surfaces sur lʼévaporation. Lʼocéan est une immense machine à produire de la vapeur dʼeau, contrairement aux continents où lʼévaporation des systèmes biologiques est réduite par les plantes, qui doivent se protéger dʼun dessèchement, et surtout par les sols nus, dont le dessèchement de surface freine très vite lʼévaporation. Or, la disponibilité de lʼeau pour la biosphère dépend de la différence entre la pluie et lʼévaporation (valeur moyenne très faible). Cette différence, souvent appelée « apports nets », peut être modifiée par actions anthropiques sur la végétation ; les actions anthropiques telles que lʼaridification du milieu (moindre évapotranspiration), qui tend à augmenter ces apports nets, ou, au contraire le fort développement de végétations de plus en plus couvrantes (systèmes arborés, bocages, savanes...), qui tend à les réduire (plus forte évapotranspiration des surfaces tout au long de lʼannée). De plus, les rétroactions climat-interface continentale ont tendance à modifier le régime des pluies et les équilibres thermiques conduisant les écosystèmes vers des situations extrêmes, soit dʼaridification et de désertification (ET de plus en plus faible), soit des situations dʼéquilibre correspondant à un fort développement du couvert végétal (ET voisin dʼEP). La pression anthropique et les besoins humains en alimentation conduisent lʼhomme à monopoliser pratiquement toute lʼeau disponible de la biosphère, en particulier pour conduire une agriculture irriguée ; cette pratique est en moyenne deux fois plus efficiente que lʼagriculture pluviale, dʼoù son attrait, mais son efficience en eau décroît en fonction du milieu et de son aridité. Mis à part dans le cas des systèmes arborés et de lʼagroforesterie, lʼagriculture est toujours un système plus ou moins aridifiant, quʼil faut maîtriser et rendre durable. Une bonne gestion durable de la totalité de lʼeau apportée par les pluies nécessite une organisation efficace du territoire pour optimiser les consommations afin de maintenir les milieux et leur biodiversité, accroître la production agricole, éviter les pollutions et réduire, partout où cela est possible, la dégradation naturelle (déforestation-aridification-désertification), voire lʼinverser. Cʼest pourquoi, dans des situations presque toujours fragiles et souvent très difficiles, lʼeau est indissociable de lʼenvironnement, et toute approche touchant lʼeau ne peut se concevoir et sʼévaluer hors du contexte défini par le triptyque anthroposphère-biosphère-technosphère. Pour citer cet article : A. Perrier, A. Tuzet, C. R. Geoscience 337 (2005).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The analysis of the water cycle emphasizes the weight of surface evaporation compared to rain and the weight of water availability compared to evaporation. The ocean is a huge machine producing water vapour contrary to the continents, where evaporation is limited by plants that must shield themselves from drying and particularly by bare soils where the surface drying slows down the water losses. The availability of water for the biosphere depends on the difference between rain and evaporation. This difference, often called net supply', can be modified by anthropogenic actions on the vegetation; for example, the anthropogenic actions such as drying climate (reducing evapotranspiration) increases the net supply; on the opposite, the large development of more and more covering vegetation (arboreous system, bocages, savannah...) decreases the net supply (larger surface evapotranspiration all over the year). Moreover, the feedback between climate and continental interface can modify the rainfall pattern and the thermal equilibrium, leading ecosystems to extreme situations such as drying climate and desertification (ET lower and lower) or equilibrium situations corresponding to large development of vegetation (ET close to EP). The anthropogenic pressure and the human food requirements lead human beings to keep nearly the whole available water of the biosphere, particularly to practise irrigated agriculture. This practise is on average two times more efficient than the rainy agriculture (which is why it is attractive); moreover, its water efficiency decreases according to the environment and its aridity. Except for arboreous systems and agroforestry, agriculture is always a system that leads more or less towards aridity, but we have to bring it under control and to make it sustainable. A good management of the whole rain requires an efficient organization of the territory to optimise the water consumption in order to protect the environment and its biodiversity, to increase the agricultural production, to avoid pollutions and to reduce everywhere it is possible the natural degradation (deforestation-aridification-desertification), even to reverse it. It is the reason why, in situations nearly always unstable and very often difficult, water is inseparable from environment, and any approach on water management cannot be imagined and evaluated out of the context defined by the triptych anthroposphere-biosphere-technosphere'. To cite this article: A. Perrier, A. Tuzet, C. R. Geoscience 337 (2005).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-clés : Bilan hydrique, Ressources en eau, Évaporation, Agriculture

Keywords : Water balance, Water resources, Evaporation, Agriculture


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Vol 337 - N° 1-2

P. 39-56 - janvier-février 2005 Retour au numéro
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