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Du henné d’un tatouage symbolique à une vraie dermatose - 01/06/11

Doi : 10.1016/j.arcped.2011.03.017 
F.-Z. Lamchahab , B. Guerrouj, S. Benomar, M. Ait Ourhroui, K. Senouci, B. Hassam, L. Benzekri
Service de dermatologie-vénérologie, CHU Ibn-Sina, faculté de médecine et de pharmacie, université Mohamed V, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant. 5, rue Madani-Ben-Hosni, Souissi, Rabat, Maroc.

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Résumé

Introduction

Le henné ou Lawsonia inermis est utilisé depuis l’antiquité pour la coloration des cheveux, des mains et des pieds des femmes orientales. Les eczémas de contact au henné pur sont très rares, ils sont dus le plus souvent à des additifs tels les huiles parfumées ou la paraphénylène diamine (PPD). Nous rapportons le cas d’une fillette qui avait présenté un eczéma de contact au henné associé à un eczéma manuporté.

Observation

Une fillette âgée de 12ans avait développé 48h après l’application de henné noir des lésions érythématovésiculeuses et œdémateuses très prurigineuses avec une sensation de cuisson, évocatrices d’eczéma de contact. Les lésions siégeaient au site de tatouage et suivaient exactement le dessin initial. La patiente présentait également des lésions d’un eczéma manuporté de la joue gauche par contact avec la main tatouée. Elles étaient améliorées par un traitement à base de dermocorticoïdes de niveau II.

Discussion

Actuellement, le henné est très en vogue dans les pays occidentaux. La PPD est ajoutée pour diminuer le temps de fixation ou pour obtenir une coloration plus foncée. Elle peut entraîner de graves réactions systémiques. La réaction allergique la plus fréquente est la dermatite de contact. Le traitement repose sur la corticothérapie locale. Une meilleure législation sur la pratique du tatouage temporaire et le contrôle des préparations ainsi qu’une information régulière annuelle du grand public sont indispensables.

Conclusion

L’intérêt de notre observation est de montrer l’importance d’informer surtout les jeunes sur les risques d’un tatouage labile.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Henna, or Lawsonia inermis, has been used since antiquity by women in the Orient for dyeing the hair, hands, and feet. Contact dermatitis to pure henna is very rare, most often caused by additives such as perfume oils or paraphenylenediamine (PPD). We report the case of a girl who presented contact dermatitis to henna associated with eczema to draw attention to the dangers related to its use.

Case report

A 12-year-old girl developed erythematovesicular and edematous lesions with very itchy burning, suggestive of contact dermatitis, 48hours after application of black henna. Lesions were located at the tattooing site exactly following the original design. The patient also had eczema lesions on the left cheek after contact with the tattooed hand. The lesions were improved by treatment with level II corticosteroids.

Discussion

Today, henna has become very popular in Western countries. PPD is added to reduce the fixation time or to obtain a darker color. It can cause severe systemic reactions. The most common allergic reaction is contact dermatitis. Treatment is based on topical steroids. Better legislation on temporary tattooing practices and control preparations as well as regular annual information aimed at the general public are essential.

Conclusion

This observation raises awareness of the importance of information on the serious risks of a labile tattoo, most particularly for the young.

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Vol 18 - N° 6

P. 653-656 - juin 2011 Retour au numéro
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