Les études sur l’efficacité de l’interféron adjuvant dans le mélanome donnent des résultats hétérogènes en raison de leurs schémas variables, mais aussi des variations liées au hasard des petits échantillons. Deux méta-analyses aux méthodologies différentes, sur données individuelles ou sur articles publiés, ont permis d’avoir des résultats plus homogènes dans des populations de plus grande taille. Ainsi l’efficacité de l’interféron, tant sur la survie sans récidive que sur la survie globale, est faible mais réelle, et comparable à celle acceptée dans d’autres cancers où les traitements adjuvants sont validés. Les enjeux actuels visent à identifier les sous-groupes de malades au sein desquels se concentrent les effets bénéfiques potentiels de l’interféron.