Exposition aux bêtabloquants en fin de grossesse - 01/01/05
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Résumé |
Objectif. - Évaluer le retentissement néonatal de l'exposition à un bêtabloquant et la pertinence des recommandations faites par notre équipe.
Matériel et méthodes. - Nous rapportons 44 grossesses, exposées à un bêtabloquant en fin de grossesse, ayant fait l'objet d'un appel au Centre régional de pharmacovigilance de Tours.
Résultats. - Parmi les 39 enfants pour lesquels le suivi est connu, 22 ont eu des manifestations néonatales, dont dix-neuf (49 %) pouvaient s'expliquer par l'exposition in utero à un bêtabloquant. Il s'agissait d'une hypoglycémie (11 fois), d'une bradycardie (six fois), d'une bradycardie associée à une hypoglycémie (une fois) et d'une hypotension artérielle (une fois). L'origine médicamenteuse a été retenue chez 11 (27 %) de ces nouveau-nés alors que chez les huit autres, une autre cause pouvait être évoquée. Les manifestations néonatales semblent plus fréquentes chez les nouveau-nés exposés au labétolol (5/11), au bétaxolol (1/2) ou au propanolol (2/6) ou lorsque la posologie du bêtabloquant était élevée. Les huit nouveau-nés qui avaient un retard de croissance intra-utérin avaient été plus souvent exposés à l'aténolol que les nouveau-nés eutrophiques. Quatre nouveau-nés avaient des malformations sans spécificité d'organe. La conduite préconisée était une hospitalisation 44 fois (100 %) avec une surveillance de la glycémie, de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. Lorsque le suivi est connu, l'hospitalisation a eu lieu dans 88 % des cas. La glycémie, la fréquence cardiaque et la pression artérielle ont été surveillées chez tous les enfants hospitalisés et chez trois des cinq enfants non hospitalisés.
Conclusion. - Nos recommandations (hospitalisation pour surveillance de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et surtout de la glycémie) ont été suivies et sont justifiées en particulier compte tenu du caractère souvent asymptomatique de l'hypoglycémie dont les conséquences peuvent être sévères. L'aténolol souvent pourvoyeur de RCIU et le labétalol plus souvent à l'origine de manifestations néonatales, sont vraisemblablement à éviter pendant la grossesse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives. - To analyse neonatal effects after in utero betablockers exposure and the pertinence of recommendations delivered by our team.
Population and methods. - We report 44 pregnancies exposed to betablockers during the late pregnancy including the period of delivery about which the Regional Pharmacovigilance Center of Tours (CRPV) was questionned.
Results. - Among the 39 children for whom we know the follow up, 22 had neonatal adverse effects of which 19 could be explained by in utero exposure to betablockers i.e. an hypoglycaemia (11 times), a bradycardia (six times), a bradycardia and hypoglycemia (one time) and an hypotension (one time). A drug-related effect was retained for eleven newborns (27%) and another etiology could be evoked in the eight others. The risk of neonatal adverse effects seems to increase in newborns exposed to labetalol (5/11), to betaxolol (1/2) or to propranolol (2/6) or when the dose is high. The eight newborns who had intrauterine growth retardation were generally more often exposed to atenolol than eutrophic newborns. Four babies had malformations.
Conclusions. - Our recommendation was an hospitalization 44 times (100%) to monitor heart rate, blood pressure and glycemia. When the follow-up is known, hospitalization was performed in 88% of the cases. Glycemia, heart rate and blood pressure were monitored in all the hospitalized children and in three of the five not hospitalized children. Our recommendation seems particularly justified with regard to hypoglycemia which is often asymptomatic but whose consequences can be severe. Atenolol often provider of intrauterine growth retardation and labetalol more often at the origin of neonatal adverse effects are probably to avoid during pregnancy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bêtabloquant, Grossesse, Nouveau-né, Effet iatrogène des médicaments
Keywords : Adrenergic-blocking agents, adverse effects, Pregnancy, Infant, newborn
Plan
Vol 12 - N° 5
P. 543-547 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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