Utilisation des inhibiteurs de l'aromatase dans la prise en charge des femmes infertiles - 01/01/05
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Résumé |
Les inhibiteurs de l'aromatase (IA) bloquent la production d'estrogènes en inhibant la dernière étape enzymatique nécessaire à leur production, l'aromatisation du cycle A des androgènes. Depuis de nombreuses années, les médicaments inhibant l'activité de l'aromatase existent. Les dérivés de l'aminogluthétimide étaient cependant trop peu spécifiques. Cela les rendait responsables d'effets indésirables ne permettant pas leur utilisation clinique. Le développement récent des IA de troisième génération a abouti à des produits dont l'action inhibitrice de l'aromatase est hautement spécifique et qui sont dénués d'effets indésirables. Logiquement, les IA de troisième génération ont suscité beaucoup d'intérêt. Aujourd'hui ils ont été mis sur le marché et sont approuvés pour le traitement palliatif des formes avancées des cancers du sein ou le traitement adjuvant, chez la femme en postménopause. Chez la femme conservant une activité ovarienne, l'inhibition temporaire de la synthèse d'estradiol (E2) induit par rétrocontrôle négatif la stimulation de l'axe hypothalamohypophysaire et donc, la sécrétion des gonadotrophines. Cela aboutit finalement à un recrutement folliculaire ovarien. Cette propriété des IA limite leur utilisation chez les patientes cancéreuses avant la ménopause hormis lorsqu'un blocage simultané de gonadotrophines est réalisé. Cette propriété stimulante sur les gonadotrophines est en revanche utilisée chez les femmes infertiles pour induire l'ovulation. Cela a été testé à la fois chez les femmes ayant des cycles anovulatoires (oligoanovulations type PCO) malgré un axe hypothalamohypophysaire fonctionnel et chez celles ayant des cycles ovulatoires réguliers. Pour ces dernières, l'objectif est d'induire une ovulation multiple dans le cadre d'un traitement d'infertilité inexpliquée ou d'une fécondation in vitro (FIV). En l'état actuel des connaissances, les données disponibles sur l'utilisation des IA dans l'induction de l'ovulation restent limitées (études pilotes et non randomisées). Cependant, un faisceau d'arguments expérimentaux suggère un net avantage des IA dans l'induction de l'ovulation par rapport au citrate de clomifène. Nous pensons que dans un proche avenir, les IA devraient prendre une place de choix dans l'induction de l'ovulation, soit utilisés isolément en cas d'anovulation soit en association avec des gonadotrophines exogènes en remplacement des traitements par HMG/FSH seules.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aromatase inhibitors (AI) block the last enzymatic step of estrogen production, the aromatization of the A-cycle of aromatizable androgens and particularly, androstenedione (D4) and testosterone (T). Molecules designed for interfering with aromatase activity have existed for many years. Yet the activity of products of the aminogluthetimide era was too unspecific and these substances carried too many side effects for being used clinically. Today, howewer, 3rd generation AIs have become available that are highly specific and essentially devoid of side effects. These molecules have recently been approved for treating breast cancer in post-menopausal women, either in advanced forms, or as part of adjuvant therapy. In women whose ovaries are active, a temporary inhibition of E2 production will activate gonadotropins and in turn, stimulate follicular growth. In cancer patients, this property precludes the use of AIs in women whose ovaries are still active, unless gonadotropins are blocked. In infertile patients, this property of AIs has been put to play for inducing ovulation. AIs have been used both in women who do not ovulate but whose hypothalamo-pituitary-gonadal (HPG) axis is active (oligo-anovulators of PCOD type) and in those who ovulate regularly but in whom multiple ovulation is sought for treating infertility or as part of IVF. Like CC, AIs are not usable in women whose gonadotropins are suppressed, as in the case of hypothalamic amenorrhea. The sum of data available on the use of AI for inducing ovulation remains however meager to this date and is mainly constituted of pilot and non-randomized trials. Yet mounting evidence tends to support AIs' advantages over CC for induction of ovulation. Hence, we think that these drugs will play a key role for the induction of ovulation in the future.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aromatase, Inhibiteur, Ovulation, Induction de l'ovulation, PCOD, Infertilité inexpliquée
Keywords : Aromatase, Inhibitor, Ovulation, Ovulation induction, PCOD, Unexplained infertility
Plan
Vol 33 - N° 5
P. 348-355 - mai 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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