Tocolyse par la nifédipine. Utilisation en pratique courante - 01/01/05
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Résumé |
Objectifs. - Évaluer la tocolyse des menaces d'accouchement prématuré (MAP) par la nifédipine en pratique clinique quotidienne en terme d'efficacité et d'innocuité.
Patientes et méthode. - Étude d'observation rétrospective sur deux ans incluant des MAP entre 26 et 33 semaines d'aménorrhée (SA) plus six jours. Ces menaces étaient définies par la présence de trois contractions utérines par dix minutes confirmées par un enregistrement tocographique, associées à des modifications cervicales à l'échographie endovaginale (longueur fonctionnelle du col≤25 mm). Ont été exclues de l'étude, les grossesses multiples autres que gémellaire ou une pathologie obstétricale associée. La tocolyse par nifédipine comportait la prise unique par voie entérale de trois comprimés de 10 mg avec surveillance continue de la pression artérielle et du rythme cardiaque foetal. La persistance des contractions utérines trois heures après le début du traitement imposait une modification de la tocolyse. Le succès du traitement a été défini par l'absence d'accouchement dans les 48 heures suivant l'instauration du traitement sans changement de tocolytique. L'échec thérapeutique a été défini soit par la persistance de contractions utérines nécessitant le changement de tocolyse, soit par un accouchement dans les 48 premières heures.
Résultats. - Cinquante-huit patientes ont été incluses dont dix grossesses gémellaires (17 %). Quarante-neuf des cinquante-huit patientes incluses n'ont pas accouché 48 heures après le début du traitement, ce qui correspond à un taux de succès de 84 %. Toutes ces femmes ont prolongé leur grossesse plus de sept jours après leur inclusion. Cinq patientes ont accouché dans les 48 heures après le début du traitement et quatre ont nécessité un changement de tocolyse devant la persistance de contractions utérines soit 16 % d'échecs. Le terme moyen d'accouchement était respectivement de 37 SA et cinq jours et 35 SA en cas de grossesse monofoetale et en cas de grossesse gémellaire, soit un gain moyen en semaines de grossesse, respectivement de sept et trois semaines. Aucun effet secondaire, maternel ou foetal n'a été noté.
Discussion et conclusion. - La nifédipine semble être un tocolytique de choix, facile à utiliser, ayant apparemment une innocuité et une tolérance satisfaisantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objectives. - To assess tocolysis with nifedipine in preterm labour during actual clinical practice in terms of efficacy and safety.
Patients and methods. - Retrospective observational study during two years including preterm labour between 26 and 33+6 weeks of amenorrhea. Preterm labour was defined by the presence of three or more uterine contractions in 10 minutes associated to cervical modifications diagnosed by vaginal sonography (length≤25 mm). Patients were excluded if they had more than two fetuses or other gestational pathologies. Tocolysis resulted in oral taking of 30 mg of nifedipine (3×10 mg) with continuous follow-up of blood pressure. Tocolysis was modified when contractions did not disappear. Success was defined when delivery was delayed more than 48 hours. Failure was defined either by a delivery occurring in the first two days of tocolysis or when a modification of treatment was required.
Results. - Fifty-eight patients were included, 10 of whom having a twin pregnancy. Success was obtained in 84% of patients (49/58). All of these women did not deliver during the first seven days after introduction of tocolysis. Five patients delivered in the first two days after tocolysis and four others required a change in tocolysis. Mean gestational age at delivery was 37+5 weeks and 35 weeks for single and twin pregnancies, respectively. No maternal or fetal side effects were described.
Discussion and conclusion. - Nifedipine could be prescribed for tocolysis in actual clinical practice because it seems to have safety and excellent tolerance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accouchement prématuré, Tocolyse, Inhibiteurs calciques, Nifédipine, Innocuité
Keywords : Preterm labour, Tocolysis, Calcium channel blockers, Nifedipine, Safety
Plan
Voir à ce sujet les articles de P. Rozenberg (Tocolyser avec ou sans AMM ?) (Gynecol Obstet Fertil 2005 ; 33 : 259), J. Gondry (Tocolyse de première intention par atosiban) (Gynecol Obstet Fertil 2005 ; 33 : 260-2) et de V. Tstatsaris et al. (Tocoylse de première intention par nifédipine) (Gynecol Obstet Fertil 2005 ; 33 : 263-5), parus sous la rubrique Débat d'un précédent numéro (avril 2005) de Gynécologie Obstétrique & Fertilité. |
Vol 33 - N° 7-8
P. 483-487 - 01 juillet 2005-02 août 1055 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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