Objectif. Le traitement des polyarthrites rhumatoïdes (PR) débutantes est mal codifié. Notre objectif est de décrire le traitement prescrit initialement puis au cours des une à trois années suivant la première consultation au cours des PR en Bretagne. Patients, matériel et méthode. Deux cent soixante-dix patients ont été inclus dans une cohorte de rhumatisme inflammatoire débutant entre 1995 et 1997. Lors de la première consultation, chacun des patients a bénéficié d'un interrogatoire avec examen clinique complet, et d'examens complémentaires standardisés. Après une proposition de suivi semestriel, une dernière consultation a été proposée entre le mois de juin et le mois de décembre 1999, de façon à retenir un diagnostic final. À cette date, 98 patients ont été considérés par un collège de cinq rhumatologues comme présentant une PR. Résultats. En première intention, les traitements de fond proposés le plus communément sont l'hydroxychloroquine et l'or injectable. Une combinaison de traitement n'est proposée d'emblée que dans deux cas. Au terme du suivi, les traitements de fond les plus prescrits sont le méthotrexate, l'or injectable et l'hydroxychloroquine (respectivement 23, 23 et 21 patients). À ce stade, les combinaisons de traitements de fond restent rares puisqu'elles ne concernent que trois patients. Les corticoïdes sont en revanche assez souvent prescrits puisque 38 (39 %) des 98 patients en ont. Conclusion. Les rhumatologues bretons utilisent en première intention essentiellement une monothérapie à base d'hydroxychloroquine et d'or injectable, puis, en fonction de l'évolution, proposent plus volontiers le méthotrexate, l'or injectable et l'hydroxychloroquine, souvent en association avec des corticoïdes.

Objective. The management of recent-onset rheumatoid arthritis (RA) is not well standardized. We conducted a survey of drugs prescribed to RA patients in Brittany at presentation and during the first one to three years of follow-up. Methods. A cohort of 270 patients with recent-onset inflammatory joint disease was recruited between 1995 and 1997. The evaluation at presentation included a medical history, a thorough physical examination, and a standard battery of investigations. Follow-up at six-month intervals was offered. At the last visit, between June and December 1999, a panel of five rheumatologists established that 98 patients had RA. Results. At presentation, hydroxychloroquine and injectable gold were the most widely used second-line drugs, and only two patients were offered a combination of second-line drugs. At the last visit, the most commonly used drugs were methotrexate, injectable gold, and hydroxychloroquine (23, 23, and 21 patients, respectively); only three patients were on more than one second-line drug and 38 (38/98, 39%) patients were on glucocorticoid therapy. Conclusion. Rheumatologists in Brittany prefer monotherapy with hydroxychloroquine or injectable gold as the initial treatment. Later, they rely mainly on methotrexate, injectable gold, and hydroxychloroquine, often in combination with glucocorticoid therapy.