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Étude comparative de l'efficacité et de la tolérance de l'étidronate et de l'alendronate au cours de l'ostéoporose postménopausique. Influence de l'adjonction d'un traitement hormonal substitutif - 01/01/01

Bernard  Cortet 1 * ,  Anne  Béra-Louville 1 ,  Patrick  Gauthier 1 ,  Alain  Gauthier 2 ,  Xavier  Marchandise 3 ,  Bernard  Delcambre 1 *Correspondance et tirés à part

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Résumé

Objectifs. Ce travail avait pour but d'évaluer l'efficacité et la tolérance respectives de l'étidronate et de l'alendronate chez des patientes souffrant d'ostéoporose postménopausique dans le cadre d'une étude pragmatique. Le critère principal de jugement en terme d'efficacité était représenté par l'évolution de la densité minérale osseuse moyennée sur une période de un an. L'influence du traitement hormonal substitutif a également été prise en compte. Patientes et méthodes. Dans le cadre d'une consultation orientée vers la pathologie osseuse métabolique toutes les patientes souffrant d'ostéoporose postménopausique recevant ou ayant reçu de l'étidronate ou de l'alendronate avec un suivi d'au moins 18 mois et examinées durant la période allant du 1er janvier 1999 au 31 décembre 1999 ont été évaluées. L'ostéoporose était définie par la présence d'au moins une fracture survenue en l'absence de traumatisme majeur ou d'une diminution de la densité minérale osseuse (DMO) au rachis lombaire ou au col telle qu'elle a été définie par l'Organisation mondiale de la santé. Les patientes recevant un traitement hormonal substitutif (THS) n'étaient pas exclues si celui-ci était prescrit depuis plus d'un an. L'étidronate (ETD) était administré de façon cyclique (14 jours de traitement, 400 mg/j, et 76 jours d'arrêt) et l'alendronate (ALN) en continu à raison de 10 mg/j. Résultats. Quatre-vingt dix-neuf patientes satisfaisant aux critères d'inclusion préalablement mentionnés ont été sélectionnées. Cinquante-trois ont reçu l'étidronate (dont 23 en association avec le THS) et 46 l'alendronate (dont 18 en association avec le THS). Un contrôle densitométrique a été réalisé chez 88 patientes (dans 11 cas le traitement a du être interrompu moins d'un an après son initiation du fait d'évènements indésirables). La DMO lombaire (moyenne ± erreur standard) a augmenté de façon significative tant dans le groupe ETD (+ 2,1 % ± 0,7 par an) que dans le groupe ALN (5,3 % ± 0,9 par an). L'augmentation était plus franche chez les femmes sous ALN que chez celles sous ETD (p < 0,01). Les gains osseux lombaires les plus importants ont été observés chez les patientes sous ALN + THS (+ 6,5 % ± 1,4) et les plus faibles chez celles sous ETD administré isolément (+ 1,2 % ± 0,8 %). La DMO au col fémoral ne s'est pas modifiée significativement. Des évènements fracturaires (intention de traitement) sont survenus chez 12 patients dans le groupe ETD (22,6 %) et six (13,0 %) dans le groupe ALN (différence non significative). Des effets indésirables ayant conduit à l'arrêt du traitement avant la date théorique du contrôle densitométrique ont été observés chez une patiente (1,9 %) sous ETD (ostéomalacie généralisée) et 10 (21,7 %) sous ALN (troubles digestifs du haut, n = 6, ou bas appareil, n = 4-, p < 0,01). Conclusion. L'ETD et ALN sont à l'origine d'une augmentation significative de la DMO lombaire mais celle-ci est plus conséquente avec cette dernière molécule qu'avec la première. En revanche la tolérance notamment digestive de l'ALN apparaît moins bonne que celle de l'ETD et est à l'origine d'arrêts de traitement plus fréquents. Ces deux aspects doivent être pris en compte afin d'éclairer le choix du prescripteur chez une patiente ostéoporotique.

Mots clés  : alendronate ; bisphosphonate ; densitométrie osseuse ; étidronate ; ostéoporose postménopausique.

Abstract

Objectives. To compare the efficacy and safety of etidronate and alendronate in patients with postmenopausal osteoporosis and to assess the efficacy of either bisphosphonate in combination with hormone replacement therapy (HRT). Patients and methods. In this pragmatic study, the main efficacy criterion was the mean annual change in bone mineral density (BMD). Patients who had a past or current history of etidronate or alendronate treatment for postmenopausal osteoporosis with at least 18 months follow-up and an evaluation in 1999 were eligible. Recruitment was in an outpatient clinic with a special focus on metabolic bone diseases. Osteoporosis was defined as at least one low-energy fracture or as a lumbar spine or femoral neck BMD decrease to at least 2.5 SD below the mean in young women. HRT was not an exclusion criterion provided treatment duration was longer than one year. Etidronate was given cyclically (14-day courses in a dosage of 400 mg/d separated by 76-day intervals with calcium and vitamin D supplementation) and alendronate was given daily in a dosage of 10 mg/day. Results. Of the 99 patients who met our inclusion criteria, 53 received etidronate (including 23 on HRT) and 46 alendronate (18 on HRT). Repeat BMD measurements were obtained in 88 patients, including 11 who stopped their bisphosphonate therapy within the first year of use because of adverse events. Lumbar spine BMD (mean ±SD) increased significantly both in the etidronate group (+2.1%±0.7%/year) and in the alendronate group (+5.3%±0.9%/year). The increase was significantly greater with alendronate (P<0.01). The lumbar spine BMD increase was largest in the patients on alendronate and HRT (+6.5%±1.4%/year) and was smallest (and nonsignificant) in the patients on etidronate without HRT (+1.2%±0.8%). Femoral neck BMD showed no significant changes in any group. In the intention-to-treat analysis, fractures occurred in 12 etidronate patients (22.6%) and six (13.0%) alendronate patients (nonsignificant). Adverse events requiring bisphosphonate discontinuation before the scheduled date of the follow-up BMD measurement occurred in one patient (1.9%) in the etidronate group (generalized osteomalacia) and in ten patients (21.7%) in the alendronate group (upper or lower gastrointestinal tract symptoms in six and four patients, respectively; P<0.01). Conclusion. Both etidronate and alendronate significantly increased lumbar BMD, but the effect was significantly more marked with alendronate. Conversely, adverse effects, most notably gastrointestinal symptoms, were more common with alendronate, so that premature treatment discontinuation because of adverse events were more common in the alendronate group. Both differences should be taken into account when selecting the best drug for a patient with postmenopausal osteoporosis.

Mots clés  : alendronate ; bisphosphonate ; bone mineral density ; etidronate ; Postmenopausal osteoporosis.

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Vol 68 - N° 9

P. 843-849 - octobre 2001 Retour au numéro
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