Améliorer la prise en charge médicale de l'ostéoporose des patients hospitalisés dans un service de chirurgie orthopédique et traumatologique pour une fracture secondaire à un traumatisme à basse énergie dans un contexte économique de maîtrise des coûts de santé.

Étude descriptive réalisée entre novembre 2003 et juillet 2004 dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU de Caen. Identité des patients transmise par courriel par le service d'orthopédie au service de rhumatologie et prise en charge médicale des patients par l'équipe du service de rhumatologie.

Trois cent treize patients représentant 331 fractures (58,9 % fracture de l'extrémité supérieure du fémur, 13 % poignet), 257 femmes, âge moyen 79,5±10,2 ans et 56 hommes, âge moyen 74,6±10,8 ans. Quatre-vingt-onze patients (29 %) avaient, à l'admission, un antécédent de fracture ostéoporotique. C'est la mesure au col fémoral comparativement à la hanche totale et au rachis lombaire qui donne en moyenne la densité minérale osseuse la plus basse chez les femmes (-2,3±0,9 contre -1,8±1,0 et -1,4±1,7, respectivement). Prise en charge optimale : prescription d'un traitement pendant l'hospitalisation par calcium et vitamine D associé à l'alendronate chez 32 patients ; 56 patients traités par calcium et vitamine D seuls, soit 88 traitements (28 % des patients) instaurés à la sortie du service. Soixante-treize patients présentaient une perte totale d'autonomie. Cent soixante et un patients (88 traités et 73 grabataires), soit 51 % des patients fracturés, ont bénéficié d'une prise en charge optimale.

La prise en charge des patients ostéoporotiques est nettement améliorée par la coopération entre les services de chirurgie orthopédique et de rhumatologie. Cependant, cette étude souligne la difficulté d'explorer et de traiter des patients très âgés aux fonctions intellectuelles diminuées.