Paludisme congénital-maladie à Plasmodium falciparum chez le nouveau-né à risque infectieux - 01/01/00
B. Balaka a , A.D. Agbere b , P. Bonkoungou b , K. Kessie, K. Assimadi, K. Agbo c Correspondance et tirés à part : B. Balaka, BP 80866 Lomé, Togo
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Résumé |
Objectifs. - Le but de ce travail a été d'identifier le paludisme congénital-maladie et de le distinguer du paludisme congénital-infestation ou des autres infections maternofoetales, en zone d'endémie palustre.
Méthodes. - Quatre cent soixante-quinze nouveau-nés de zéro à sept jours de vie, suspects d'infection, ont été évalués de façon prospective. Des manifestations cliniques pathologiques, associée à des gouttes épaisses et frottis sanguins positifs chez la mère et son nouveau-né, ont été considérées comme un paludisme congénital-maladie, et leur absence malgré une parasitémie positive, comme un paludisme congénital-infestation.
Résultats. - Quarante nouveau-nés ont été identifiés comme porteurs de paludisme congénital-maladie (1,7 % des paludismes maternels) et 91 autres comme porteurs de paludisme congénital-infestation (19 % des naissances vivantes). Les troubles neurologiques (100 %), respiratoires (95 %), hématologiques (95 %) et hémodynamiques (90 %) dominaient la symptomatologie clinique. La densité parasitaire variait de 700 à 3 000 trophozoïtes par microlitre chez les porteurs de paludisme congénital-maladie et de 360 à 870 trophozoïtes par microlitre chez les porteurs de paludisme congénital-infestation. L'évolution fut fatale dans dix cas de paludisme congénital-maladie (25 %).
Conclusion. - En zone d'endémie palustre, les manifestations cliniques pathologiques et la densité parasitaire ne permettent ni d'identifier le paludisme congénital-maladie, ni de le distinguer d'un paludisme congénital-infestation associé à une infection maternofoetale. Une étude de l'immunité locale placentaire ou générale de la gestante, couplée à une recherche des immunoglobulines M antipalustres chez le nouveau-né parasité, pourra clarifier la pathologie de cette entité.
Mots clés : paludisme ; Plasmodium falciparum ; infection maternofoetale ; nouveau-né.
Abstract |
The aim of this work was to differentiate in an endemic area congenital malaria diseases (CMD) from congenital malaria infestations (CMI) or other maternal-fetal infections.
Methods. - Four hundred and seventy-five newborn (0-7 d) suspected of infection were prospectively studied. CMD was diagnosed when clinical manifestations were associated with positive thick and thin blood films in a mother and her newborn. The diagnosis of CMI was retained when despite positive parasitemia, no clinical manifestations were observed.
Results. - Forty newborns (1.7% of the cases of maternal malaria) were diagnosed as CMD and ninety-one (19% of live births) were considered as CMI. The main clinical manifestations were related to cerebral (100%), respiratory (95%) and hemodynamic (90%) systems. Hematologic signs were present in 95% of cases. The level of parasitemia varied from 700 to 3,000 parasites/mL in CMD and from 360 to 870 parasites/mL in CMI. Death occurred in ten cases (25%) of CMD.
Conclusion. - In this malaria-endemic area, neither clinical manifestations nor parasitemia allow one to distinguish CMD from CMI associated with bacterial materno-fetal infections. Studying placental or systemic immunity and antimalaria IgM in the newborn could be of interest to clarify this problem.
Mots clés : malaria ; Plasmodium falciparum ; infection ; fetus ; infant, newborn.
Plan
Vol 7 - N° 3
P. 243-248 - mars 2000 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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