Précarité, couverture sociale et couverture vaccinale : enquête chez les enfants consultant aux urgences pédiatriques - 24/02/12
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Résumé |
Les enfants vivant dans des conditions socioéconomiques précaires sont plus exposés aux maladies infectieuses bénéficiant d’une prévention vaccinale. L’objectif de cette étude était d’évaluer les relations entre déterminants socioéconomiques et couverture vaccinale. Les statuts vaccinaux et socioéconomiques ont été étudiés chez des enfants de 9 mois à 7ans, consultant dans 2 services d’urgences pédiatriques à Marseille en 2009–2010. Trois cent soixante-quinze enfants ont été inclus. Les couvertures vaccinales étaient de 87 % pour la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP), Haemophilus influenzae type b et coqueluche, de 69 % pour le bacille de Calmette et Guérin (BCG), de 77 % pour la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), de 74 % pour le pneumocoque (vaccin conjugué) et de 55 % pour l’hépatite B. Le retard de vaccination DTP était majeur chez les enfants non scolarisés (OR=2,5), ceux dont les parents parlaient mal ou pas le français (OR=5,7), ceux vivant en caravane ou en squat (OR=11,5) ou ceux bénéficiant de l’aide médicale d’état ou d’aucune assurance maladie française (OR=12,8). Les enfants de familles sans domicile fixe avaient plus de retard pour le ROR (OR=3,4). À l’opposé, les enfants bénéficiant de la couverture maladie universelle ou suivis en consultation de protection materno-infantile étaient mieux vaccinés par le BCG et contre l’hépatite B. Les enfants les plus exposés aux maladies infectieuses bénéficiant d’une prévention vaccinale sont toujours les plus mal protégés. À toute consultation, même en urgence, un retard vaccinal doit être recherché afin de proposer un rattrapage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Poor children are more susceptible to infectious diseases. Routine medical follow-up is infrequent in these patients, sometimes resulting in immunization delays. The aim of this study was to correlate a number of socioeconomic factors related to poverty with vaccination coverage in children visiting a pediatric emergency ward.
Patients and methods |
Previous routine vaccinations and various socioeconomic features were prospectively recorded for children aged 9 months to 7 years visiting two public pediatric emergency departments in Marseilles (southern France) from 2009 to 2010.
Results |
Three hundred and seventy-five children were included. Vaccination coverage was 87% for diphtheria, tetanus, poliomyelitis, Haemophilus influenzae type b infections and pertussis, 69% for tuberculosis (Bacillus Calmette-Guérin), 77% for measles, mumps and rubella, 74% for pneumococcal infections (conjugate vaccine), and 55% for hepatitis B. Socioeconomic factors related to poverty were significantly associated with delays in immunizations. Children not attending school (OR=2.5), having parents who were not fluent in French (OR=5.7), living in caravans or squatting (OR=11.5), or being recipients of the national medical assistance for foreigners (OR=12.8) had significant delays with diphtheria, tetanus, and poliomyelitis vaccines. The measles-mumps-rubella vaccine was also delayed in homeless children (OR=3.4). Children who were recipients of the national medical assistance for citizens were better vaccinated against tuberculosis and hepatitis B.
Conclusion |
Poor children living in southern France had significant delays in their routine immunizations, resulting in gaps in their protection. Every medical visit, even those conducted in an emergency ward, should identify children with immunization delays and offer a catch-up schedule if necessary.
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Vol 19 - N° 3
P. 242-247 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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