Intoxications pédiatriques par les triptans : revue des cas recensés au centre antipoison de Lille (2000–2010) - 24/02/12
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Résumé |
Objectifs |
Les triptans sont indiqués dans le traitement de la migraine. Les intoxications par ces molécules sont encore mal connues, en particulier chez l’enfant. Cette étude vise à mieux évaluer les risques encourus en cas d’ingestion pédiatrique accidentelle d’un triptan.
Population et méthodes |
Ce travail a porté sur l’ensemble des intoxications aiguës orales par triptans chez le jeune enfant (0–5ans) recensées par le centre antipoison de Lille entre janvier 2000 et décembre 2009. Les cas pour lesquels la prise était certaine, sans association médicamenteuse et dont le suivi avait écarté toute autre cause ont été sélectionnés. Chaque cas a bénéficié d’un suivi médical téléphonique et la gravité de l’intoxication a été appréciée par le Poisoning Severity Score (PSS).
Résultats |
Soixante-dix-neuf cas ont été analysés : 59 enfants ont été pris en charge à l’hôpital et 20 ont été surveillés à domicile. La majorité des enfants exposés a bénéficié d’un traitement adsorbant ou évacuateur. Dix cas seulement ont présenté des symptômes, tous bénins (PSS1), notamment sur le plan hémodynamique. Bien qu’aucune complication sévère n’ait été recensée, les cas de 2 enfants ayant présenté une polypnée associée à des symptômes cardiovasculaires rappellent le risque potentiel de cette classe de médicaments.
Conclusion |
L’hospitalisation ne doit pas être systématique mais guidée par un interrogatoire ciblé sur les antécédents cardiovasculaires, la dose supposée ingérée et la symptomatologie. Si l’enfant est laissé à domicile, un traitement adsorbant et un accompagnement télé-médical rapproché restent indispensables.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background and objective |
Triptans are recommended to treat acute migraine. Pediatric data remain insufficient for making decisions in cases of triptan poisoning. Consequently, hospitalization is often warranted as a precautionary measure. This study aims to more accurately estimate the risks incurred when a young child ingests triptan tablets.
Main outcome measures |
This study reviewed all cases of acute triptan poisoning listed by the Lille poison center between January 2000 and December 2009 in children younger than 6 years. Cases with certain ingestion, no drug interactions, and no other known etiology were selected. The gravity of each case was estimated by the poisoning severity score and follow-up was conducted by phone.
Results |
A cohort of 84 patients was collected: 6% were lost to follow-up. The mean intake was 1.22 tablets (range, 0.25–6), for the most part zolmitriptan (64.2%), eletriptan (14.3%) and naratriptan (14.3%). Fifty-nine children (74.5%) were admitted to the hospital and 20 children monitored at home. The majority received evacuation or adsorbing treatment. Symptoms were not frequent (13%) and were well tolerated, in particular on the hemodynamic level (ten cases of PSS1). The adverse events observed were tachycardia (4 cases), arterial hypertension (1 case), dyspnea (2 cases), drowsiness (2 cases), marbling of the extremities (1 case), vomiting (3 cases), and digestive pain (1 case). The 2 cases of dyspnea, induced by 2.5mg and 7.5mg of zolmitriptan, respectively, were associated with cardiovascular symptoms and were left untreated. According to its pharmacological action, the potential risk of a serotoninergic syndrome is a concern with triptan intake. No severe complication was recorded, so based on this study, our guidelines were updated. The response should be less alarmist, but a watchful attitude should be retained. Hospitalization should not be systematic, but focused on the patient’s cardiac history, the dose, and the symptomatology. If the child remains at home, specific action should be managed: an adsorbing treatment and close monitoring by phone remain essential.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Ce travail a fait l’objet d’une communication préliminaire sous forme de poster au 48e congrès de la société de toxicologie clinique (STC) –Marseille–3 et 4 mai 2010. |
Vol 19 - N° 3
P. 254-259 - mars 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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