The mass balance of the Antarctica ice sheet is one of the sources of uncertainty about the sea-level rise. However it is not easy to determine the mass balance due to a lack of knowledge of the physical processes affecting both the ice dynamics and the polar climate. Other limitations are the long time lag between a perturbation and its effect, but also the lack of reliable data, the size of the continent and finally the huge range of variability involved. This article examines the results given by three different ways of estimating mass balance, first by measuring the difference between mass input and output, second by monitoring the changing geometry of the continent and third by modelling both the dynamic and climatic evolution of the continent. The concluding synthesis suggests that the East Antarctica ice sheet is more or less in balance, except for a slight signature of Holocene warming, which is still active at the current time. On the contrary, the West Antarctica ice sheet seems to be more sensitive to current warming. To cite this article: F. Rémy, M. Frezzotti, C. R. Geoscience 338 (2006).

Le bilan de masse de lʼAntarctique est, et pourrait devenir de plus en plus, lʼune des sources dʼincertitude de lʼélévation du niveau de la mer. Ce bilan est difficile à déterminer, du fait de notre mauvaise connaissance des principaux mécanismes agissant et sur la dynamique de la glace et sur le climat polaire, du long temps de réaction entre une perturbation et son effet, mais aussi du manque de données, de la taille et des conditions dʼaccès de ce continent et de la forte variabilité de tous les forçages. Dans cet article, nous passons en revue les principaux résultats donnés par les trois méthodes dʼestimation du bilan de masse : mesure de la différence entre les entrées et les sorties, suivi de lʼévolution de la géométrie du continent, enfin modélisation de lʼévolution dynamique et climatique du continent. La synthèse suggère que lʼAntarctique de lʼEst est partiellement en équilibre, à la petite signature près du réchauffement du début de lʼHolocène agissant encore de nos jours. En revanche, lʼAntarctique de lʼOuest semble plus fragile et plus apte à commencer à réagir aux nouvelles conditions. Pour citer cet article : F. Rémy, M. Frezzotti, C. R. Geoscience 338 (2006).