Mode de déclenchement du travail et conduite du travail en cas d’utérus cicatriciel - 05/12/12
Résumé |
But |
Évaluer les bénéfices et risques de l’induction du travail en cas d’utérus cicatriciel. Définir les modalités de conduite et de surveillance du travail en cas de tentative de voie basse sur utérus cicatriciel.
Matériel et méthodes |
Recherche bibliographique à partie de la base de données Medline® et de la Cochrane Database Library®. Consultation des recommandations des sociétés savantes de gynécologie obstétrique internationales.
Résultats |
Le déclenchement du travail augmente le risque de rupture utérine qui peut être estimé à 1 % en cas d’utilisation de l’ocytocine et 2 % en cas d’utilisation des prostaglandines vaginales (NP2). Les méthodes mécaniques ont été insuffisamment étudiées. Le misoprostol semble augmenter de façon importante le risque de rupture (NP3). La mise en place systématique d’une tocométrie interne ne permet pas de prévenir la rupture utérine (Avis d’expert). La direction du travail augmente modérément le risque de rupture (NP3). Le risque de rupture augmente également au-delà de trois heures de dilatation stationnaire après avoir obtenu une bonne dynamique utérine (Avis d’expert). L’analgésie péridurale doit être encouragée (Grade C). La réalisation systématique d’une révision utérine n’a pas d’intérêt (Grade C).
Conclusion |
Les patientes doivent être informées des modalités de surveillance du travail en cas d’utérus cicatriciel. En cas de décision de déclenchement, la patiente devra être informée de l’indication du déclenchement et du risque augmenté de rupture utérine. Les modalités du déclenchement devront tenir compte des caractéristiques maternelles et obstétricales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
To evaluate the benefits and risks of labor induction in patients previously delivered by at least one low transverse cesarean section. To define how labor should be managed in patients attempting a vaginal birth after cesarean section (VBAC).
Methods |
A literature search was performed using the Pubmed® and Cochrane® databases. Foreign societies guidelines were also consulted.
Results |
Labor induction is associated with an increased risk of uterine rupture that could be estimated at 1% with oxytocine and 2% with vaginal prostaglandins (Level 2). Mechanical methods have been insufficiently studied. Misoprostol seems to dramatically increase the risk of uterine rupture (Level 3). The routine use of intrauterine pressure catheter does not prevent uterine rupture (Professional agreement). A moderate increase of uterine rupture was also found with augmentation (Level 3). The risk of uterine rupture increases when cervical dilatation is arrested for 3 hours or more when a good uterine dynamic is obtained (Professional agreement). The use of epidural analgesia should be encouraged (Grade C). Routine digital exploration of the uterine scare postpartum is not necessary (Grade C).
Conclusion |
Women attempting a VBAC should be aware of the modalities of labor management. When labor induction is warranted, women should also be informed of the indication and the increased risk of uterine rupture. The choice of labor induction method should take into consideration maternal and obstetrical characteristics.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prostaglandines, Ocytocine, Misoprostol, Rupture utérine, Césarienne
Keywords : Prostaglandins, Oxytocine, Misoprostol, Uterine rupture, Uterine C-section
Plan
Vol 41 - N° 8
P. 788-802 - décembre 2012 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.