Vulvovaginite à gonocoque chez l’enfant prépubère : infection sexuellement transmissible ou contamination accidentelle ? - 03/01/13
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Résumé |
La vulvovaginite est l’affection gynécologique la plus fréquente chez la fille prépubère. Elle peut être due à une bactérie sexuellement transmissible : Neisseria gonorrhoeae. Dans ce cas, un abus sexuel est systématiquement évoqué. Nous rapportons le cas d’une fillette de 5ans chez qui un diagnostic de vulvovaginite à gonocoque avait été porté. L’examen clinique et l’interrogatoire de la fillette et de ses parents, réalisés par 2 pédiatres expérimentés, n’ont pas permis de mettre en évidence d’argument évocateur d’abus sexuel. Les 2 parents présentaient des signes évocateurs de gonococcie, une urétrite pour le père et une vaginite pour la mère. Après revue de la littérature, nous avons constaté que d’autres modes de transmission que la voie sexuelle étaient possibles : par voie manuportée et surtout par vecteur passif (linge de toilette, thermomètre rectal, …). Nous avons donc retenu une probable contamination accidentelle intrafamiliale pour notre jeune patiente. La connaissance de ces modes de transmission parait indispensable à l’évaluation, toujours difficile, de ces situations et à l’information le cas échéant des autorités judiciaires.
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Vulvovaginitis is the most frequent gynecologic pathology among prepubertal females. An infectious cause is found in 30% of cases and is highly associated with the presence of vaginal discharge upon examination. Neisseria gonorrhoeae may be one of the causative agents. Since N. gonorrhoeae is a common sexually transmitted disease, sexual abuse should be considered in the pediatric setting. We report the case of a 5-year-old girl with N. gonorrhoeae vulvovaginitis. Her previous history, multiple interviews with the patient and her parents, and clinical examination showed no evidence or signs of sexual abuse. Both parents presented gonorrhea, urethritis for the father and vaginitis for the mother. The discrepancy between pediatric evaluation and the presence of a bacterium associated with sexually transmitted disease led us to consider other means of contamination. Previous studies have shown that other routes of transmission are possible but are often neglected. Hence, contamination can be transmitted by the hands or mostly through passive means (towels, rectal thermometer, etc.). Many epidemics have been noted in group settings with young girls with no evidence of sexual transmission. Therefore, we concluded that this patient’s infection was likely an accidental transmission within her family. The acknowledgement of these transmission routes is very important in order to avoid misguided suspicion of sexual abuse and the possible traumatic family and psychosocial consequences.
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Vol 20 - N° 1
P. 37-40 - janvier 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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