S'abonner

Prise en charge de la douleur de l’enfant atteint de cancer en Afrique : état des lieux au sein du Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique - 05/03/13

Doi : 10.1016/j.arcped.2012.12.021 
A. Yao a, , C. Coze b, F. Traoré c, N. André b, C. Moreira d, A. Pondy e, S. Randriamihoatra f, C. Bouda g, R. Lukamba h, G. Koffi i, M. Harif j
a Service de pédiatrie, hôpital de Treichville, CHU de Treichville, BPV3, Abidjan, Côte d’Ivoire 
b Service d’hématologie-oncologie pédiatrique, Aix-Marseille université, hôpital d’enfants de La Timone, AP–HM, 13005 Marseille, France 
c Service de pédiatrie, hôpital Gabriel-Touré, Bamako, Mali 
d Service de pédiatrie Fann-Dakar, hôpital Aristide Le Dantec, Dakar, Sénégal 
e Service d’hémato-oncologie pédiatrique, centre mères et enfants, Yaoundé, Cameroun 
f Hôpital Soavimamdriama, Antananarivo, Madagascar 
g Hôpital Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso 
h Cliniques universitaires de Lubumbashi, Lubumbashi, République de Congo 
i Unité d’infectiologie et d’hématologie, service de pédiatrie, CHU Tokoin, Lomé, Bénin 
j Service d’hémato-oncologie pédiatrique, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 8
Iconographies 4
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (GFAOP) a contribué à une amélioration notable de la prise en charge des cancers pédiatriques permettant aujourd’hui de se pencher sur les soins de support.

Objectif

Faire un état des lieux de la prise en charge de la douleur de l’enfant atteint de cancer en Afrique subsaharienne.

Méthodologie

Un questionnaire a été adressé au médecin et à l’infirmier responsables de chacune des 8unités pilotes (UP).

Résultats et discussion

Tous les médecins et 2 infirmiers ont répondu. Les moyens humains (3 médecins et 4 infirmiers par UP) étaient modestes face à un nombre moyen de 102 cas par an. Cinq UP seulement disposaient de morphine ; outre sa disponibilité aléatoire (62,5 %), la crainte des effets secondaires et les contraintes administratives étaient les principaux freins à son utilisation. En phase curative, plus de la moitié des parents devaient acheter les antalgiques à la sortie. L’évaluation de la douleur était essentiellement clinique (8 UP), mais généralement concordante avec celle des parents. La majorité des malades faisaient l’expérience de la douleur au moment du diagnostic et à un degré supérieur à la rechute, le cancer en étant la cause principale. La prise en charge des douleurs liées aux actes, aux mucites et les douleurs neuropathiques restait largement insuffisante. Ces insuffisances s’expliquent par les moyens modestes, humains et économiques, mais également par des facteurs culturels.

Conclusion

La prévention et le soulagement de la douleur sont devenus une obligation pour tous les soignants. L’Afrique en pleine mutation socioculturelle n’échappe pas à cette évolution. Les équipes des UP reconnaissent la situation et la nécessité de ressources et d’une formation accrues pour une amélioration indispensable de la prise en charge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The French-African Pediatric Oncology group (GFAOP) has contributed to a significant improvement in the prognosis of pediatric cancers in Africa through the development of therapeutic protocols adapted to local conditions. In parallel, the development of supportive care such as pain management, is now a major priority of our group.

Objective

The main objective of this study was to evaluate the management of pain in children with cancer in sub-Saharan Africa.

Methodology

A questionnaire was sent to both the doctor and nurse responsible for each of the 8 pilot units (PUs).

Results

All physicians and 2 nurses answered the questionnaire. Human resources (3 doctors and 4 nurses per PU) were modest compared to the size of the pediatric population (71 million) and the mean number of 102 cases of cancer/year per PU. Only six physicians had received specific training in pediatric oncology. Morphine was available in only 5 of the 8 PUs; major limitations for its prescription were mainly inconsistent availability (62.5%), fear of side effects (50%), and regulations (37.5%). During the curative phase, more than half of the parents had to buy analgesics when leaving the PU. Pain assessment relied mainly on clinical evaluation (8/8), but was generally concordant with parents’ assessment. The majority of patients experienced pain at diagnosis and at a higher degree at relapse, cancer being the predominant etiology. Pain related to other causes such as medical procedures, mucositis, and neuropathic pain was detected; however, its management remained inadequate. Only 2 of 8 PUs had a written protocol for pain management. These deficiencies can be explained by limited resources, both human and financial, but also by cultural factors such as endurance against pain still advocated by many African traditions.

Conclusion

In recent years, pain prevention and relief, whatever its origin, have become a priority for all medical teams, especially for children with cancer. With its profound sociocultural changes, Africa is no exception. All teams in our group are aware of the situation and hope for major improvement in pain management in the near future through increased resources and training.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2013  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 20 - N° 3

P. 257-264 - mars 2013 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • La pompe à insuline améliore-t-elle la qualité de vie et la satisfaction des enfants et adolescents diabétiques de type 1 ?
  • L. Lichtenberger-Geslin, B. Boudailliez, K. Braun, V. Bach, A. Mercier, H. Bony-Trifunovic
| Article suivant Article suivant
  • Prévalence du syndrome d’hyperventilation chronique chez les enfants et les adolescents
  • I. Gridina, E. Bidat, B. Chevallier, C. Stheneur

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.