Effets systémiques des collyres mydriatiques atropiniques chez deux enfants - 25/03/13
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Résumé |
La survenue de symptômes inhabituels évoquant une cause médicamenteuse doit amener à rechercher un éventuel traitement topique, et notamment un collyre chez les jeunes enfants. Nous rapportons les observations de 2 enfants qui ont présenté les effets systémiques d’une administration de collyres mydriatiques à base d’atropine. Un garçon de 6mois avait été amené à l’unité d’accueil des urgences dans un tableau de rétention aiguë d’urines régressif en 36h. La recherche de la cause de cette rétention avait été négative à l’exception de l’instillation moins de 3h plus tôt de 2 gouttes d’un collyre comportant de l’Isopto-Homatropine® 1 % (homatropine). Un garçon de 2ans avait été amené aux urgences pour somnolence, soif et bouche sèche dans les 30mins ayant suivi l’instillation de 3 gouttes d’atropine à 1 % après une erreur de délivrance (ordonnance d’atropine à 0,3 %). Les symptômes avaient disparu en moins de 6h. Ces 2 observations soulignent les effets indésirables systémiques possibles des collyres mydriatiques. Ceux-ci font l’objet d’un « suivi national renforcé de pharmacovigilance » chez les jeunes enfants, les plus à risque de complications systémiques potentiellement graves. Du fait de la faible pénétration des collyres dans l’œil, une partie du principe actif est éliminée directement par les voies lacrymales dans la circulation générale. L’importance de n’administrer que de l’atropine à 0,3 % chez les nourrissons, de respecter un temps de compression de l’angle interne de l’œil pendant au moins 1min, de n’administrer qu’une goutte à la fois et de respecter un délai de 15mins entre 2 administrations de collyre est soulignée.
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A medication-related cause must be sought when unusual symptoms occur. Topical treatments, including eye drops, whose side effects are more common in exposed children, need to be verified. We report here the cases of two children who developed systemic symptoms after the administration of atropine-based mydriatic eye drops. A 6-month-old boy was admitted to the emergency department with acute urine retention lasting 36h. Investigations identified only eye drop treatment 3h before the onset of symptoms, with 2 drops of homatropine 1 %, as a cause. No other urinary retention was observed during the 1-year follow-up. A 2-year-old boy was admitted to the emergency department for drowsiness, thirst, and dry mouth 30min after the administration of three eye drops of atropine 1 % instead of atropine 0.3 % (error made by the pharmacy). Symptoms disappeared after 6h. Both observations highlight the possible side effects related to mydriatic eye drops. Indeed, because of small penetration of such medications in the eye, a high concentration of the active part of the medication is contained in each drop. In young children, at least 20 to 40 % of the volume of a drop drains into the nasolacrimal duct and thereby into the systemic circulation, without passage through the liver. A close national pharmacologic vigilance follow-up has been set up for atropine-based mydriatic eye drops in young children, who are the most exposed to systemic and potentially severe complications of these medications. We emphasize the appropriate procedure for the use of eye drops in young children to limit systemic passage, with only a 0.3 % maximum atropine concentration in infants, compression of the internal angle of the eye for at least 1min, and at least a 15-mins interval between two eye drop administrations.
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Vol 20 - N° 4
P. 391-394 - avril 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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