In 1989, we conducted a survey (UREMIDIAB) on the prevalence of diabetes among thepopulation on Renal Replacement Therapy (RRT) in Mainland France (MF), the lowest of thedeveloped countries (6.9 %) with a North-South gradient (higher prevalence in the North).This highlighted a possible (genetical or nutritional) "new french paradox" inmainland France populations. In 1992 we conducted a similar study in the french (mainlynon caucasian) overseas territories (OT) hosting 3.2 % of the total french population, andobserved a prevalence of diabetes in RRT of 22.9 %. The frequency of diabetes mellitus asa cause of ESRD increasing worldwide, we conducted a second survey in year 1995, in MF andthe OT. This study, UREMIDIAB 2, included all of the 244 french dialysis centers. A"Center file" allowed us to determine the prevalence and incidence of diabetesin the french RRT population, (response rate 73 %). Then a "Patient medicalfile" (response rate 64.8 % for MF and 91 % for the OT) provided detailedinformations: type of diabetes (type 1 or 2), etiology of nephropathy, status of diabeticcomplications, family's geographic origin of the patient. In MF the prevalence ofdiabetics in RRT doubled within 6 years: 13.04 % vs 6.9 %, the incidence reached 15.7 %.In the OT the prevalence and the incidence reached 25.7 % and 35.6 %, respectively. Type 2diabetes represented 87 % and 93 % of the RRT diabetics in MF and the OT, respectively.Diabetic nephropathy was considered as the cause of renal failure in 91.3 % of type 1 and57.5 % of type 2 diabetics under dialysis. We found: 14.7 % of myocardial infarction, 12.7% of cerebral strokes, 17.6 % of amputations (extreme 37 % in some OT centers) among thisdiabetic RRT population. A North-East (higher prevalence) South-West (lower) gradient wasconfirmed. We conclude that, while an unusual low prevalence (¾ 13 %) of diabetics underdialysis persists in some parts of Mainland France, the total prevalence has been doubledwithin 6 years (1989/95) and that in Overseas Territories, hosting similar mixed bloodpopulations than USA (afro-caribbeans, asians, indians, micronesians and metis), the highincidence of diabetes in RRT has reached the US levels during the same period.

En 1989 nous avons conduit l'enquête UREMIDIAB sur la prévalence du diabète parmiles dialysés en France métropolitaine. Elle était alors la plus faible des paysdéveloppés (6.4 %) avec un gradient nord-sud (plus élevée dans le nord), constituantun autre « French paradox ». En 1992 nous avons mené une étude similairedans les DOM-TOM français (majoritairement non caucasiens) concluant à une prévalencede 22.9 % (presque 4 fois plus élevée) dont 92 % de diabétiques de type 2. Devantl'accroissement rapide et général du nombre des diabétiques en dialyse partout dans lemonde, nous avons entrepris une seconde enquête épidémiologique sur l'année 1995portant sur l'ensemble des territoires français, UREMIDIAB 2. Nous avons questionnél'ensemble des 244 centres de dialyse français (232 en métropole et 12 pour lesDOM-TOM). Un « dossier centre » a permis de déterminer la prévalence etl'incidence du diabète (taux de réponse de 73 %). Le « dossier patient »précisant le type de diabète, le statut des autres complications liées au diabète,l'origine de la néphropathie, l'origine géographique des patients ; (taux deréponse de 64,8 % en métropole et de 91 % dans les DOM-TOM). Les résultats de 1995montrent un doublement de cette prévalence, en 6 années, en France métropolitaine(13,04 %) et une incidence de 15,7 %. Dans les DOM-TOM, la prévalence atteint 25,7 % etl'incidence 35,6 % soit plus d'un patient dialysé sur trois. La proportion dediabètiques de type 2 était de 87 % en métropole et 93 % aux DOM-TOM. La néphropathieétait considérée comme due au diabète pour 91.3 % des diabétiques de type 1 et 57.5 %des diabétiques de type 2. On dénombre 14,7 % d'infarctus du myocarde, 12.7 %d'accidents vasculaires cérébraux, 17.6 % d'amputations (jusqu'à 37 % dans des centresdes DOM-TOM). Un gradient nord-est (haute prévalence)/sud-ouest (plus faible prévalence)est confirmé. Nous concluons que la France comporte encore dans certaines régions deszones de faible prévalence de diabétiques parmi les dialysés (¾ 13 %), mais en moyennecelle-ci s'est considérablement accrue en 6 années (X2) rejoignant dans plusieursrégions les niveaux des pays voisins (>= 20 %). Dans les DOM-TOM l'incidence de plusde 35 % atteint les niveaux très élevés enregistrés aux USA pour des populationssimilaires (origine africaine, indienne, asiatique et européenne).