Le traitement de référence de la maladie de Paget vulvaire est la chirurgie mais celle-ci est souvent mutilante et avec un taux élevé de récidive. Des alternatives telles que le laser CO₂, les applications d’imiquimod ou la photothérapie dynamique topique (PDT) ont été récemment proposées. Nous rapportons les cas de deux patientes présentant une maladie de Paget vulvaire, traitées par l’association de cryochirurgie et de PDT.

Cas n^o 1 : une femme de 40ans présentait pendant sa grossesse des lésions vulvaires étendues, évocatrices de maladie de Paget. Après échec d’un traitement par imiquimod, trois séances de cryochirurgie à cinq mois d’intervalle étaient réalisées pour traiter l’ensemble des lésions, suivies de séances de PDT sur l’érythème résiduel. Devant la récidive de quelques lésions focales, de nouvelles séances de cryochirurgie localisée étaient effectuées pendant 18 mois. Cas n^o 2 : une patiente de 61ans présentant une maladie de Paget vulvaire étendue ayant récidivé après applications d’imiquimod a été traitée par cryochirurgie et plusieurs séances de PDT. Elle est actuellement en rémission complète 12 mois après le traitement.

L’association cryochirurgie et PDT semble une thérapeutique alternative intéressante à la chirurgie conventionnelle pour la prise en charge de la maladie de Paget vulvaire multifocale, étendue ou récidivante, ou chez des personnes âgées. En effet, bien que palliatives, ces deux techniques non invasives permettent de traiter plusieurs lésions en une seule séance. Les récidives peuvent être retraitées par l’une et/ou l’autre de ces deux techniques sans conséquence esthétique ou fonctionnelle.

Surgery is the standard treatment for vulvar Paget’s disease, despite its mutilating consequences and the high associated recurrence rate. Alternative treatments such as CO₂ laser, application of imiquimod and topical photodynamic therapy (PDT) have recently been proposed. We report on two patients with vulvar Paget’s disease treated with combined cryosurgery and PDT.

Case 1: a 40-year-old pregnant woman presented large vulvar lesions suggestive of Paget’s disease. After imiquimod treatment failed, three sessions of cryosurgery were performed on all lesions at 5-month intervals, followed by PDT sessions for the residual erythema. Because of recurrent focal lesions, further sessions of localized cryosurgery were performed for 18months. Case 2: a 61-year-old patient with extensive vulvar Paget’s disease relapsed after imiquimod treatment and was treated by cryosurgery and multiple PDT sessions. She was in complete remission 12months after this treatment.

Combined cryosurgery and PDT may offer a therapeutic alternative to conventional surgery for the treatment of large or recurrent multifocal vulvar Paget’s disease, or in elderly people. Indeed, although palliative, these two non-invasive techniques can be used to treat many lesions in a single session. Recurrences can be treated again using either technique, or both, without any aesthetic or functional consequences.