Dental pain is a frequent reason for consulting. It may have non-odontogenic causes such as lesions of vascular, neurologic, muscular, or bone structures. The diagnosis and management of this acute or chronic pain syndrome may be difficult. We report a case of atypical dental pain leading to the diagnosis of a plasmocytic mandibular tumor revealing a multiple myeloma.

A 50-year-old female patient consulted for dental pain during the 3 previous months. Bilateral mandibular swelling was noted during the clinical examination. Radiological examinations revealed a tumoral process associated with osteolytic lesions. The pathological examinations of biopsy samples revealed plasmocytic proliferation. A myelogram and immunoglobulin electrophoresis supported a diagnosis of multiple myeloma with kappa light chains.

Discovering a mandibular tumor with lytic lesions is an indication for an etiological assessment and screening for a blood disease. A mandibular plasmacytoma may be isolated or present as a multiple myeloma, justifying a complete initial assessment. The bone localization of a plasmacytoma is a bad prognostic factor for survival for patients presenting with multiple myeloma.

La douleur dentaire est un motif fréquent de consultation. Elle peut être d’origine non odontogène, en rapport avec une atteinte des structures buccales avoisinantes, vasculaire, nerveuse, musculaire ou osseuse. En pratique, le diagnostic et la prise en charge de ce syndrome algique d’évolution aiguë ou chronique peut être difficile. Nous rapportons une observation de douleurs dentaires atypiques dont l’exploration a permis de diagnostiquer une tumeur mandibulaire plasmocytaire révélant un myélome multiple.

Une femme âgée de 50ans a consulté pour des douleurs dentaires évoluant depuis trois mois. L’examen clinique trouvait une tuméfaction mandibulaire bilatérale. Les examens radiologiques objectivaient un processus tumoral associé à des lésions ostéolytiques. L’analyse anatomopathologique de la biopsie a montré une prolifération plasmocytaire. Le myélogramme et l’immunoélectrophorèse étaient en faveur d’un myélome multiple à chaînes légères kappa.

La découverte d’une tumeur mandibulaire avec lésions lytiques impose un bilan étiologique et doit faire rechercher une hémopathie. Le plasmocytome mandibulaire peut être solitaire ou rentrer dans le cadre d’un myélome multiple, justifiant un bilan initial complet. La localisation osseuse d’un plasmocytome apparaît comme un facteur de mauvais pronostic en termes de survie au cours du myélome multiple.